Bourse : Le CAC40 reste stable, PSA chute de près de 7%
La Bourse de Paris a terminé sur une note stable lundi, tiraillée entre des craintes pour la croissance mondiale et des résultats d’entreprises supérieurs aux attentes aux Etats-Unis, tandis que le titre PSA a chuté de nouveau sur fond d’inquiétudes sur sa santé financière.
lundi 16 juillet 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris termine stable, PSA chute de près de 7% :
L’indice CAC 40 a cédé 0,03% à3.179,90 points dans un volume d’échanges anémique de 1,759 milliards d’euros. Le titre du constructeur PSA Peugeot Citroen a dégringolé de 6,80% à 6,04 euros, atteignant un nouveau plus bas depuis la création de l’indice CAC 40 en 1987.
"La tendance est restée morose. Les craintessur la croissance restent vives et l’atermoiement des responsables européens face à la crise n’est pas fait pour arranger les choses", souligne Renaud Murail, gérant d’actions chez Barclays Bourse.
Le Fonds monétaire international (FMI), qui avait relevé ses prévisions en avril, lesa légèrement abaissées, invoquant de "nouveaux signes de faiblesse" notamment en zone euro et aux Etats-Unis.
Les déclarations d’Angela Merkel ce week-end ont aussi refroidi les investisseurs qui craignent une remise en question des avancées du dernier sommet européen.
Lachancelière allemande a insisté sur la responsabilité des Etats même lorsque l’aide financière apportée par la zone euro à un pays est destinée à son seul secteur bancaire, comme c’est le cas avec l’Espagne.
"Or, pour nous, la grande avancée du sommet de la fin juin était justement de séparer complètement risque bancaire et risque souverain. Cela ne semble pas aussi clair aujourd’hui", déplore M. Murail.
"Le retard dans la mise en place du nouveau fonds de secours européen (MES), même s’il était anticipé, renforce aussi ce climat d’incertitude", ajoute-t-il.
La Cour constitutionnelle allemande ne se prononcera que le 12 septembre sur ce mécanisme financier, retardant sa mise en place initialement prévue en juillet.
Outre-Atlantique, les statistiques mitigées ont peu joué. L’activité manufacturière de la région de New York s’accélère, mais les ventes au détail ont baissé en juin.
La publication de Citigroup a, en revanche, permis au marché parisien de limiter les dégâts. La banque américaine a annoncé un bénéfice net en baisse de 12% sur un an au deuxième trimestre, mais supérieur aux attentes.
Du côté des valeurs, PSA Peugeot Citröen a poursuivi sa dégringolade (-6,80% à 6,04 euros). Les investisseurs s’interrogent sur la situation financière du groupe et doutent de la mise en place du plan de restructuration annoncé la semaine dernière face aux critiques du gouvernementet des organisations syndicales.
"On ne voit pas comment le groupe va redresser la barre à court terme d’autant que les perspectives de l’ensemble du secteur automobile semblent se dégrader", a commenté un analyste parisien sous couvert d’anonymat.
Michelin, à l’inverse, a terminé en tête de la cote (+2,53% à 51,24 euros), bénéficiant notamment d’un relèvement de recommandation d’HSBC.
Hors CAC 40, Areva (+7,45% à 11,76 euros) a signé la plus forte hausse du SBF 120, les investisseurs saluant la volonté du groupe nucléaire de se désendetter grâce àune cession au Canada et ne sanctionnant pas le nouveau retard dans l’EPR finlandais, largement intégré par le marché.