Bourse : Crise, quand tu nous tiens...
La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi, incapable de rebondir après la publication d’indices macroéconomiques décevants en zone euro et une nouvelle envolée des taux d’emprunt espagnols sur le marché obligataire.
mardi 24 juillet 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Le CAC 40 recule encore, plombé par la crise espagnole
L’indice CAC 40 a cédé 0,87% à 3.074,68 points. Le volume d’échanges extrêmement faible(743,89 millions d’euros) témoigne de la grande prudence des investisseurs.
"Les opérateurs sont restés à l’écart du marché, fatigués du flux de mauvaises nouvelles apparemment sans fin", commente Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.
La situation en zone euro reste l’une des principales sources de tension.
Moody’s a abaissé lundi soir la perspective de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg. L’agence d’évaluation financière évoque la possibilité de voir ces pays supporter l’essentiel du poids d’une éventuelle aide à d’autres Etats telsque l’Italie et l’Espagne.
Pour Arnaud Poutier, analyste chez IG Markets, "la probabilité élevée d’une récession plus longue et plus profonde que prévue (en zone euro), pourrait aussi avoir pour effet de dégrader la structure financière des Etats européens les plus sains".
L’Espagne s’enfonce dans la crise. Ses conditions de financement ne cessent de se détériorer, son taux d’intérêt à 10 ans franchissant un nouveau plus haut historique sur le marché obligataire, où s’échangent les titres de dette déjà émis par les Etats. Il s’est envolé au-delà des 7,5%, un niveau jugé insoutenable sur la durée pour le pays.
La crédibilité de la quatrième économie de la zone euro a subi un nouveau revers. Après la région de Valence, la Catalogne pourrait faire à son tour appel à une aide de l’Etat.
Les indicateurs macroéconomiquesn’ont pas été de nature à redonner le moral aux investisseurs.
L’activité du secteur privé s’est contractée en juillet en zone euro, et les suppressions d’emplois ont atteint de leur côté leur plus haut niveau en deux ans et demi.
La seule bonne nouvelle de la séance estvenue de Chine où l’activité manufacturière du pays a enregistré en juillet "sa contraction la plus faible depuis cinq mois", observent les analystes de Commerzbank.
STMicroelectronics a cédé du terrain (-3,73% à 3,76 euros) après avoir essuyé une perte au deuxième trimestre etfait état de perspectives prudentes pour le troisième trimestre en raison d’une détérioration de la conjoncture économique mondiale.
Le secteur bancaire, qui a vécu une séance noire lundi, n’est pas parvenu à rebondir, plombé par la situation en Espagne. Crédit Agricole a lâché3,23% à 2,94 euros, BNP Paribas 1,84% à 26,46 euros et Société Générale 1,53% à 15,40 euros.
PSA Peugeot Citroën a perdu 4,07% à 6,24 euros, signant le plus fort recul de la cote, à la veille de la présentation de ses résultats semestriels.