Plus de peur que de mal ! Les Bourses européennes sont revenues de justesse dans le vert mercredi, réconfortées par plusieurs déclarations européennes rassurantes sur la crise en zone euro leur permettant de retrouver un bon espoir pour la suite du feuilleton de l’été.
mercredi 25 juillet 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Les Bourses européennes dans le vert, apaisées par l’Allemagne et la BCE
A la clôture, Paris a gagné 0,23%, Francfort 0,25%, Milan 1,17% et Madrid 0,82%. Londres a perdu 0,02%.
Après une ouverture en baisse, les premiers échanges sur les places financières européennes avaient été très volatils, alors que sur le marché obligataire, les taux d’emprunt de l’Espagne atteignaient de nouveaux records.
"Il y a eu plusieurs déclarations de responsables qui font espérer que la zone euro va réagir rapidement", a estimé Alexandre Baradez, analyste de Saxo Banque.
Le président français François Hollande a insisté sur la nécessité "d’une mise en œuvre rapide et ferme" des décisions du sommet européen de juin.
A la mi-journée, un porte-parole du ministère allemand des Finances a qualifié "d’erronées" des spéculations selon lesquelles l’Espagne serait mise sous pression pour demander une nouvelle aide européenne.
Pour tenter de faire redescendre la pression, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble avait reçu mardi soir le ministre espagnol de l’Economie Luis de Guindos, qui s’est ensuite entretenu mercredi avec son homologue français Pierre Moscovici à Paris.
L’envolée des taux espagnols sur le marché de la dette ne reflète nullement la situation économique du pays, ont réaffirmé mercredi la France et l’Espagne, dans un communiqué commun publié à l’issue de la rencontre des deux ministres.
"La Banque centrale européenne a été notamment un catalyseur important" contribuant à apaiserles Bourses, relèvent en outre les analystes d’IG Markets.
Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a estimé mercredi qu’il y avait "des arguments favorables" à l’octroi d’une licence bancaire au Mécanisme européen de stabilité (MES), futur fonds de secours de la zone euro, lui permettant d’emprunter directement à la BCE.
Une accalmie s’est du coup fait sentir à la fois sur les marchés boursiers et obligataires, le taux d’emprunt espagnol s’était légèrement détendu à 7,28% peu avant 18H00 (16H00 GMT), après avoir atteint un plus haut depuisla création de la zone euro en tout début de séance (7,6%).
En dépit des démentis répétés des responsables espagnols, l’hypothèse d’un sauvetage global du pays, au-delà de l’aide accordée aux seules banques espagnoles, prend quand même de l’ampleur.
Du côté des changes, l’euro gagnait aussi un peu de terrain face au dollar mercredi, après avoir lourdement chuté ces derniers jours.
Vers 16H00 GMT, l’euro valait 1,2132 dollar, contre 1,2063 dollar mardi soir.