La Bourse de Paris a terminé la séance lundi sur une hausse (+1,24%), la quatrième d’affilée, dans un marché rassuré par la volonté affichée des responsables politiques de sauver la zone euro.
lundi 30 juillet 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris poursuit son rebond (+1,24%), se veut confiante
A la clôture, l’indice CAC 40 a progressé de 40,52 points, pour s’inscrire à 3.320,71 points, dans un volume d’échanges de 3,133 milliards d’euros.
Dès l’ouverture, le marché était bien orienté, poursuivant son rebond entamé depuis le milieu de la semaine dernière, rassuré par la volonté des responsables politiques de tout mettre en œuvre pour sauver la zone euro.
"Toutes les déclarations des hommes politiques vont dans le même sens. Cela suffit pour redonner confiance au marché qui veut croire à une perspective de fin de crise", souligne Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities.
La détente observée sur les taux longs espagnols a soutenu le marché actions, tout comme la baisse des taux longs italiens après l’émission du Trésor italien ce lundi.
Les investisseurs ont ignoré les mauvaises nouvelles, dont le recul du PIB de l’Espagne au deuxième trimestre et un indice de confiance en zone euro qui a atteint en juillet son plusbas niveau en près de trois ans.
Car pour les investisseurs ce qui compte avant tout ce sont les perspectives d’interventions de la zone euro pour soulager le marché obligataire et rétablir ainsi la confiance. Un premier élément de réponse pourrait être donné dès jeudi, lors de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).
Les opérateurs s’attendent notamment à des opérations de rachats de titres de dette des pays en difficulté de la part du FESF (fonds de secours de la zone euro) et de la BCE, ainsi qu’à d’éventuelles autres actions pour aider le secteur bancaire européen.
Le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, et le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, ont exprimé lundi leur "confiance" dans les efforts entrepris par la zone euro pour se réformer et parvenir à une "plus grande intégration".
Dimanche soir, le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a déclaré que la zone euro était prête à agir avec la BCE et à activer le FESF. "Nous déciderons à l’examen des marchés d’ici à quelques jours. Il n’y a plus de temps à perdre", a assuré M. Juncker.
Le FESFpeut, comme la BCE, racheter directement de la dette publique sur les marchés.
Autre mesure qui soutient le marché, les perspectives d’un assouplissement monétaire aux Etats-Unis. La Réserve fédérale se réunit mercredi et les opérateurs attendent d’éventuelles annonces de soutienà l’économie américaine.
Sur le front des valeurs, Air France-KLM a tenu la vedette, gagnant 18,56% à 4,61 euros. Le marché a salué des résultats meilleurs que prévu, le niveau de trésorerie satisfaisant et les perspectives rassurantes du 2e semestre, a expliqué M. Marçais.
Les banques ont été également les grandes gagnantes de la séance, profitant à plein du regain de confiance envers la zone euro. BNP Paribas a pris 3,31% à 31,18 euros, Crédit Agricole 7,03% à 3,57 euros et Société Générale 3,81% à 18,68 euros.
De nombreux résultats d’entreprises ont par ailleurs animé la cote parisienne. Parmi les mauvaises performances, on note JCDecaux qui a lourdement chuté (-6,85% à 17 euros) après des résultats décevants au premier trimestre ou encore Eramet (-1,42% à 86,87 euros).
Les investisseurs ont été sceptiques sur Air Liquide (-0,22% à 91,5 euros), malgré son objectif de parvenir à augmenter son bénéfice net en 2012.