La Bourse de Paris repartait en nette hausse vendredi matin après deux séances de baisse, le CAC 40 prenant 1,24% dans le sillage de la clôture positive à Wall Street
PARIS, 6 juin 2008 (AFP)
vendredi 6 juin 2008, par AFP
La Bourse de Paris repartait en nette hausse vendredi matin après deux séances de baisse, le CAC 40 prenant 1,24% dans le sillage de la clôture positive à Wall Street et profitant de l’optimisme des opérateurs avant le rapport sur l’emploi américain en mai.
A 09H45 (07H45 GMT), l’indice parisien vedette gagnait 60,64 points à 4.967,70 points, après avoir cédé 1,38% mardi et 0,16% mercredi.
Londres avançait de 1,26%, Franfort de 0,83% et l’Eurostoxx 50 de 0,88%.
"Après les chiffres meilleurs qu’attendu d’avril (avec +seulement+ 20.000 destructions de postes), le mois de mai pourrait également surprendre agréablement sur le marché américain de l’emploi", ont estimé les économistes de Global Equities.
Le consensus table toujours sur "60.000 destructions de postes", notamment dans le secteur manufacturier et la construction, mais la maison de courtage rappelle que l’enquête ADP sur l’emploi dansle secteur privé a dépassé les attentes mercredi, comme les chiffres hebdomadaires du chômage jeudi.
Par ailleurs, le gouverneur de la Réserve fédérale américaine (Fed) Randall Krosner s’exprimera à partir de 12H45 GMT sur "les développements sur les marchés financiers et les conditions de crédit", tandis que le président de la Fed de Saint Louis James Bullard parlera du marché du logement à partir de 16H30 GMT.
Ces deux discours s’inscrivent dans un contexte d’interrogations croissantes sur l’activisme de la banque centrale américaine contre la crise du crédit, plusieurs responsables de la Fed ayant déploré jeudi qu’elle ait créé un précédent déplorable.
L’institut monétaire est également confronté aux questions que soulève la politique divergente de la Banque centrale européenne (BCE), qui pourrait relever ses taux directeursdès le mois de juillet au risque d’affaiblir encore le billet vert.
TOTAL (+1,58%à 55,02 euros) tire le marché après la signature d’un accord d’exploitation et de développement du gisement pétrolier et gazier offshore d’Acheron en Azerbaïdjan, montrant que "les conditions de nouveaux développements importants qui alimenteront sa croissance dans la prochaine décennie sontréunies", salue le Crédit Mutuel-CIC.
BNP PARIBAS (+0,71%à 63,55 euros), CREDIT AGRICOLE (+3,67% à 14,68 euros), DEXIA (+0,68% à 14,74 euros) et SOCIETE GENERALE (+0,99% à 63,34 euros), secoués ces derniers jours par les récents développements de la crise financière, rebondissent.
Les financièrent résistent donc à l’abaissement par l’agence d’évaluation financière Standard&Poor’s de la note des rehausseurs de crédit MBIA et Ambac, qui risque d’entraîner par ricochet de nouvelles dépréciations de la valeurs des actifs détenus par les banques.
CARREFOUR (+0,49%à 45,16 euros) : le néerlandais Ahold, principal concurrent du distributeur français en Europe, a enregistré au premier trimestre un bénéfice net en hausse de 8,3% à 261 millions d’euros, tiré notamment par une hausse de l’activité de sa chaîne de supermarchés néerlandaise Albert Heijn.
SAINT-GOBAIN (+2,18%à 51,96 euros) profite de l’approbation jeudi par ses actionnaires de l’accord passé entre la direction du groupe et la société d’investissement Wendel, ainsi que de l’acquisition de 43,64% du fabricant japonais de laine de verre MAG.
EADS (+1,57%à 14,88 euros) : la compagnie aérienne Emirates a annoncé jeudi qu’elle recevrait le 28 juillet à Hambourg, en Allemagne, le premier de ses 58 exemplaires du gros porteur A380, dont elle est le premier client. La valeur globale de la commande s’élève à 18,8 milliards de dollars au prix actueldu catalogue.
EUROTUNNEL (+1,52%à 10,69 euros) a coopté jeudi quatre administrateurs qui vont représenter une partie des créanciers initiaux de l’entreprise. Cette mesure était prévue par le plan de sauvegarde de l’entreprise, qui a permis la réduction de plus de la moitié de l’énorme dette d’Eurotunnel.
AREVA (+0,39%à 818,25 euros) a annoncé jeudi qu’il cédait sa part dans le fabricant allemand d’éoliennes REpower au groupe indien Suzlon, marquant son abandon définitif de REPower, racheté en mai 2007 par Suzlon.