Retraite : la réforme de 2013 commence maintenant !
Le Conseil d’orientation des retraites a entamé ses travaux de projections macroéconomiques pour façonner la réforme des retraites de 2013. Il s’appuiera sur des scénarios plus pessimistes que les précédents utilisés en 2010. Détails...
vendredi 14 septembre 2012, par Jérémie G.
Retraite : top départ des projections du COR
Jean-Marc Ayrault l’a annoncé mardi dernier, 2013 sera l’année d’une réforme générale des retraites. Pour se faire, le Conseil d’orientation des retraites (COR) a entamé son analyse des déficits à venir du régime des retraites. Il en ressortira un rapport qui servira de base de départ pour la concertation avec les partenaire sociaux.
Les dernières projections du COR date de 2010 et sont donc inutiles aujourd’hui car elles ne tiennent absolument pas compte de l’aggravation de la crise économique de l’été 2011.
Pour effectuer les nouvelles projections, le COR disposera de nouvelles hypothèses macroéconomiques fournies par la Direction du Trésor. Ces hypothèses sont réparties en trois scénarios plus ou moins optimistes qui vont jusqu’en 2060.
Retraite : des prévisions plus pessimistes qu’en 2010
A court terme (jusqu’en 2017), les prévisions de croissance, de productivité du travail et du chômage sont communes. Elles correspondent en fait aux hypothèses retenues par l’Etat pour les prévisions du quinquennat de François Hollande. Elles tablent sur un taux de croissance potentielle du PIB à 1,6 %, un taux de chômage de 8,4 % en moyenne et une hausse de la productivité limitée à 1,1 % par an
Après 2017, deux des trois scénarios soumis par la Direction du Trésor sont les mêmes qu’en 2010. "Mais un nouveau scénario plus défavorable a été ajouté pour tenir compte de la possibilité que les gains de productivité aient été durablement amoindris par la crise ", explique la Direction du Trésor.
Ce troisième scénario se base sur un taux de chômage qui ne descendrait jamais sous la barre des 7 % jusqu’en 2060 quand les deux autres misent sur un taux structurel de long terme de 4,5 %.
Des hypothèses qui devraient donc mener à des prévisions de déficit plus importantes que prévu initialement.