A quelques jours de l’ouverture de la FIAC (Foire Internationale d’Art Contemporain), la décision de placer les oeuvres d’art dans l’assiette d’imposition de l’ISF est le plus mauvais moment qu’il soit.
vendredi 12 octobre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Œuvres d’art soumis à l’ISF : Une annonce qui tombe mal
Inclure les œuvres d’art dans l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) risque de "tuer dans l’œuf le renouveau de Paris comme place du marché de l’art", a déclaré jeudi à l’AFP Jennifer Flay, directrice de la Fiac (Foire internationale de l’art contemporain).
A quelques jours de l’ouverture de cette foire, la commission des Finances de l’Assemblée a adopté mercredi un amendement socialiste au projet de budget visant à inclure les œuvres d’art d’une valeur de plus de 50.000 euros dans le calcul de l’ISF.
"Cette mesure, qui portera atteinte indéniablement au marché de l’art en France, ne doit pas aboutir", a estimé Mme Flay.
"Si on veut tuer dans l’œuf le renouveau de la France comme place du marché de l’art, comme un endroit où une nouvelle génération de collectionneurs privés veulent partager publiquement leur collection, c’est le meilleur moyen de s’y prendre", a déclaré Mme Flay.
Interrogée par l’AFP sur l’impact éventuel de cet amendement sur l’ambiance de la Fiac qui se tiendra du 18 au 21 octobre au Grand Palais, Mme Flay juge "extrêmement maladroit" d’avoir lancé le débat à ce moment.
La ministre de la Culture reste contre cette nouvelle imposition
Dès mardi, la ministre Aurélie Filippetti avait fait savoir à l’AFP, via son cabinet, qu’elle était "contre" cette disposition.
"La ministre est toujours contre", a déclaré jeudi le cabinet de la ministre.
"Ce n’est pas une question de seuil à partir duquel les œuvres d’art seraient imposées. C’est une question de principe. Cela va déstabiliser le marché de l’art, qui est un élément important pour l’économie", a expliqué le cabinet.