Oeuvres d’Art : Ouverture en fanfare de la FIAC, l’abandon du projet d’assujettissement à l’ISF aurait même boosté les transactions

La Foire internationale d’art contemporain (Fiac) à Paris a ouvert ses portes mercredi aux collectionneurs, dans une atmosphère tonique et presque frénétique.

jeudi 18 octobre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Fiac au Grand Palais : Une ouverture fiscalement apaisée

Pour sa 39e édition, la Fiac, accessible ce jour au public, rassemble jusqu’à dimanche sous la prestigieuse nef du Grand Palais 182 galeries triées sur le volet, dont les deux tiers sont étrangères.

La Foire internationale d’art contemporain (Fiac)à Paris a déjà ouvert ses portes mercredi aux collectionneurs, dans une atmosphère tonique et presque frénétique, les craintes des milieux de l’art français de voir les œuvres d’art soumises à l’impôt sur la fortune s’étant largement dissipées.

La foire est inaugurée mercredi soir par la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, qui a mis beaucoup d’énergie ces derniers jours pour convaincre son camp de ne pas intégrer les œuvres d’art dans le calcul de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF).

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture © stock.adobe.com

"Cette mesure n’aurait rien rapporté. Elle aurait été extrêmement difficile à appliquer. Mais elle aurait eu un coût économique réel car elle aurait fait fuir une partie de l’activité des professionnels de l’art", a déclaré à l’AFP la ministre qui a visité pendant deux heures la foire.

L’amendement de la Commission des finances sera quand même présenté pour la forme devant les députés mercredi soir ou jeudi dans le cadre de la discussion budgétaire mais il devrait être repoussé aisément.

Des transactions rapides

Dès les premières heures, les transactions sont allées bon train et plusieurs galeristes faisaient déjà état de ventes ou d’œuvres réservées.

Jack Pierson, 2009 Desperate ?, metal, plastic and wood © stock.adobe.com

A la Fiac, le soulagement des milieux de l’art français étaitmanifeste et l’appétit pour ce grand rendez-vous des collectionneurs français et étrangers semblait intact.

"Ca a sauvé la Fiac", considère François de Ricqlès, président de la maison d’enchères Christie’s France.

"C’est une décision de bon sens", déclare François Pinault, homme d’affaires et collectionneur, interrogé par l’AFP. "Ca aurait été ingérable" car la valeur d’une œuvre d’art est très difficile à établir, ajoute ce passionné d’art contemporain, visiteur assidu de la Fiac.

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