Bourse : Le CAC 40 termine en hausse dans des volumes ridiculement faibles
Le CAC 40 termine la journée en hausse de 1,48%, mais dans des volumes ridicules, moins de 1 milliard d’euros, les investisseurs américains n’étant que très peu présents, la bourse de Wall Street étant toujours fermée.
mardi 30 octobre 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Le CAC 40 finit en hausse dans un marché creux
La Bourse de Paris a terminé en nette hausse mardi, portée par une bonne statistique sur l’immobilier américain et le recul moins fort que prévu du PIB espagnol, mais les volumes d’échanges sont restés anémiques en raison de la fermeture de Wall Street.
Le CAC 40 a gagné 1,48% à 3.459,44 points. Tout commela veille, le volume d’échanges a été très faible (environ 850 millions d’euros) en raison de la fermeture de Wall Street pour cause du passage de l’ouragan Sandy sur la côte est.
"La tempête qui frappe une grande partie de la côte est aura indéniablement des conséquences à courtterme sur l’activité économique de ces régions. Toutefois l’impact sur l’économie américaine dans son ensemble devrait être assez modeste", estiment les analystes de Capital Economics.
Au moins 27 personnes ont été tuées aux Etats-Unis où plus de huit millions de foyers restaient privés d’électricité. Wall Street se prépare toutefois à rouvrir ses portes mercredi.
A Paris, "la séance a été très calme tout comme la veille, mais il y a eu un regain d’engouement pour les actifs risqués, ce qui est positif alors que l’environnement macroéconomique reste difficile en zone euro", relève Alexandre Hezez, responsable de la gestion chez Convictions Asset Management.
Les rares investisseurs présents ont accueilli favorablement une statistique qui montre que la reprise du marché de l’immobilier se confirme outre-Atlantique. Les prix des logements ont augmenté dans le pays en août pour le septième mois d’affilée.
Un peu plus tôt, le recul du produit intérieur brut espagnol de 0,3% au troisième trimestre, moins prononcé que la prévision de la Banque d’Espagne, avait dynamisé la tendance.
"La récession va probablement s’intensifier en raison de l’assainissement budgétaire en cours", tempère Tullia Bucco, économiste chez Unicredit, alors que le doute règne toujours quant à une demande d’aide du pays.
La situation de la zone euro dans son ensemble reste délicate.
Pour preuve, l’indice de confiance des chefs d’entreprises et des consommateurs s’est à nouveau dégradé en octobre, atteignant son plus bas niveau en plus de trois ans.
Pour Markus Huber, analyste chez ETX Capital, le rebond des marchés se justifie aussi par "des résultats d’entreprises européennes meilleurs que prévu, avec les poids lourds allemands Deutsche Bank et Bayer".
Total, première capitalisation du CAC 40, a gagné 1,56% à 38,99 euros, porté par les résultats meilleurs qu’attendu du britannique BP et de l’italien ENI. Par ailleurs, le gestionnaire du réseau gazier espagnol Enagas envisage de déposer une offre sur Total Infrastructures Gaz France (TIGF), la filiale de transport et de stockage de gaz que le groupe français cherche à vendre.
De même, les valeurs bancaires ont été recherchées après la publication meilleure qu’attendu de Deutsche Bank. Société Générale a pris 2,66% à 25,05 euros, Crédit Agricole 1,94% à 5,95 euros et BNP Paribas 1,04% à 39,40 euros.
ArcelorMittal a signé la deuxième plus forte hausse de la cote (+3,21% à 12,22 euros). Le gouvernement, à qui il reste un mois pour trouver un repreneur aux hauts-fourneaux de Florange, aurait déjà reçu des marques d’intérêts de plusieurs groupes, dont le russe Severstal.