Déficit public : la France devra trouver 6 milliards d’euros en 2014
Dans un entretien accordé à Europe 1, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a confié que de nouveaux impôts seraient levés en 2014 pour combler un manque de six milliards d’euros.
lundi 25 février 2013, par Jérémie G.
Déficit Public : les impôts augmenteront en 2014
Début janvier, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac affirmait qu’il n’y avait "pas d’augmentation d’impôts prévue ou prévisible, envisagée ou envisageable" d’ici à 2017. Un mois et demi plus tard, le ministre est revenu sur cette affirmation au micro d’Europe 1.
Le ministre a en effet expliqué ce matin que de nouveaux impôts seraient levés en 2014 pour trouver "six milliards d’euros de recettes" supplémentaires.
"En 2013, c’est pour près de 5 à 6 milliards d’impôts qui ont été levés et ne le seront pas en 2014. Si nous ne faisons rien de plus en matière de fiscalité, l’année prochaine, il y aurait cinq à six milliards d’impôts en moins. La situation financière budgétaire du pays ne nous permet malheureusement pas de nous priver de six milliards de recettes", a indiqué M. Cahuzac.
"A partir du moment où, en 2014, nous n’aurons pas, toutes choses égales par ailleurs, 6 milliards d’euros d’impôts que nous avons eu en 2013, il faudra évidemment, en 2014, obtenir cette recette", a-t-il poursuivi.
Déficit Public : le retour à l’équilibre toujours prévu pour 2017
Concernant les contribuables qui supporteront cette nouvelle levée d’impôt, le ministre a été plutôt évasif en déclarant qu’elle viendrait de "la poche des uns, des autres, de tout le monde". Le ministre a tenu à rappeler que les efforts se feraient avant tout au niveau de l’Etat et des dépenses publiques.
"Nous avons commencé à en faire, nous continuerons à en faire, non seulement au sein du budget de l’Etat mais au sein des opérateurs, au sein des différentes politiques publiques", a-t-il détaillé. "Tout ceci a commencé à être évalué et il faut dégager des économies à la suite de ces évaluations."
Concernant l’objectif budgétaire de 2017, Jérôme Cahuzac a réaffirmé la volonté de la France de revenir à l’équilibre : "Nous avons toujours eu pour objectif l’annulation des déficits en 2017, et je confirme aujourd’hui cet objectif".
Interrogé sur l’idée de suppression de la demi-part pour les étudiant, il a confié : "Aucune décision n’est prise. La demi-part n’est pas à ma connaissance d’actualité, mais cela ne veut pas dire qu’elle est récusée à priori. Il faut tenir l’engagement de permettre aux jeunes d’être autonomes. Soit c’est un effort qui se fait via leur famille, c’est la demi-part fiscale, soit directement en leur faveur et on ne peut maintenir les choses en l’état."