En 2012, l’économie française a supprimé près de 100.000 emploi en un an dans le secteur marchand qui a été particulièrement touché par la crise. Lire la suite...
mercredi 13 mars 2013, par Jérémie G.
Emploi : un quatrième trimestre compliqué
Ce matin, l’Insee indique qu’en 2012, l’économie française a détruit 99.500 emplois dans le secteur marchand, soit une baisse de 0,6 % par rapport à 2011.
Des chiffres qui étaient attendus en raison de la montée du chômage et de l’envolée du nombre de plans sociaux ces derniers mois, mais qui montre une tendance plus inquiétante, les entreprises françaises réduisent de plus en plus leurs effectifs permanents.
Jusqu’ici, en dehors des grands plans sociaux, c’est surtout l’intérim et les emplois précaires qui avaient été impactés par les suppressions d’emploi.
Désormais, les entreprises réduisent de plus en plus la voilure et les disparitions de poste s’accélèrent.
L’emploi "permanent" en première ligne
Sur les trois derniers mois de 2012, il y a eu "autant de suppression d’emplois dans les secteurs marchands qu’au trimestre précédent" (44.600 postes) et "les destructions d’emplois marchand hors intérim s’intensifient", expliquent les experts de l’Insee.
Au dernier trimestre c’est donc 35.300 emplois marchand non intérimaires qui ont été supprimés soit plus du double qu’au troisième trimestre (16.900).
"Les effectifs intérimaires décroissent moins fortement que les trimestres précédents (-9 300 postes, soit -1,8 %). La baisse de l’intérim atteint -61 000 sur un an. Les intérimaires, comptabilisés dans le secteur tertiaire quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission, contribuent moins que durant les trimestres précédents à la baisse de l’emploi dans le secteur du tertiaire", indique l’Insee dans son rapport.
Même tendance dans les autres secteurs
Une tendance qui se confirme aussi dans le tertiaire où 3 fois plus d’emplois non-intérimaires ont disparu au dernier trimestre 2012 par rapport au troisième (18.900 contre 6.500).
Dans l’industrie, l’emploi a diminué de 0,3 % au quatrième trimestre (-9.400 postes), soit 29.400 sur l’ensemble de l’année.
La construction quant à elle a perdu 7.000 postes au dernier trimestre (-0,5 %) et 13.800 emplois sur l’ensemble de l’année.