Affaire Cahuzac : Patrimoine des ministres, les premières publications

Une chose est certaine : le cas Cahuzac fera avancer la France sur la transparence financière du patrimoine des élus. La France, avec la Slovénie, est le seul pays ne rendant pas public le patrimoine de ses dirigeants. Un retard qu’il convient de combler rapidement.

lundi 8 avril 2013, par Denis Lapalus (avec AFP)

Affaire Cahuzac : Marie-Arlette Carlotti, première ministre à publier son patrimoine

La ministre déléguée aux personnes handicapées et à l’exclusion, la Marseillaise Marie-Arlette Carlotti, a publié lundi sa déclaration de patrimoine sur son blog, dans un souci de "transparence" et avant qu’une loi annoncée par le gouvernement ne l’y oblige.

"Le combat de Marie-Arlette Carlotti est celui de la transparence en politique. Elle a, tout au long de sa carrière, toujours lutté contre ceux qui ne respectaient pas les règles", explique dans un communiqué la ministre, candidate aux primaires socialistes à Marseille.

Marie-Arlette Carlotti, première ministre en fonction actuellement a publié officiellement son patrimoine © stock.adobe.com

Pour elle, "la faute grave commise par un ancien membre du Gouvernement (Jérôme Cahuzac, ndlr) ne peut pas et ne doit pas jeter le doute sur l’ensemble des femmes et des hommes politiques".

Selon la déclaration "exhaustive" de la ministre déléguée, Mme Carlotti, 61 ans, possède deux appartements, l’un à Marseille et un autre en Haute-Corse, ainsi qu’une maison dans l’Hérault, d’une valeur totale de 565.000 euros.

Elle détient également des actions (quelque 2.500 euros), une assurance vie de près de 40.000 euros, cinq comptes courants ou d’épargne (près de 23.000 euros), et deux voitures.

"L’acquisition de ses biens s’est faite grâce à son activité professionnelle en tant que cadre de l’aéronautique, ses indemnités d’élus, les revenus de l’activité professionnelle de son mari (retraité de la fonction publique territoriale, ndlr) et l’héritage de ses parents", peut-on lire sur le blog (www.macarlotti.com).

Face au scandale déclenché par l’aveu de fraude fiscale de l’ancien ministre du Budget et qui a conduit à sa mise en examen, le gouvernement a annoncé qu’il préparait "des mesures sévères pour garantir la transparence, le respect de la loi et la probité", selon Jean-Marc Ayrault.

Dans une interview parue lundi dans la Nouvelle République du Centre-Ouest, le premier ministre a détaillé ce projet : "fin du cumul des mandats, transparence totale sur les patrimoines, traque des conflits d’intérêts, lutte contre la fraude fiscale et les paradis fiscaux".

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