Les accès à la raffinerie Total de Grandpuits toujours bloqués

Les accès à la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne) étaient toujours bloqués lundi à la mi-journée par un barrage...

PARIS, 18 oct 2010 (AFP)

lundi 18 octobre 2010, par AFP

Les accès à la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne) étaient toujours bloqués lundi à la mi-journée par un barrage, les grévistes dénonçant des réquisitions et s’inquiétant d’une possible intervention des forces de l’ordre, a-t-on appris de sources syndicales.

Installé pour protester la réforme des retraites, ce barrage de salariés de Total, de cheminots, d’agents EDF et aussi d’habitants des alentours, renforcé par des feux de palettes et de pneus, est en place depuis dimanche après-midi.

Il vise aussi à empêcher l’entrée de salariés réquisitionnés à la suite d’un arrêté de la préfecture de Seine-et-Marne. Au nombre de trois dimanche, les salariés réquisitionnés sont passés à une trentaine lundi, d’après la CGT. Ils doivent assurer les expéditions de produits stockés dans la raffinerie.

Il n’est pas question à ce stadede redémarrer les installations, selon une source proche du dossier.

Tous ces salariés ont accepté lundi matin le principe de la réquisition, ce qui a été constaté par un huissier, mais ils ne peuvent rentrer dans l’enceinte du site. La CGT négociait lundi midi pour éventuellementles laisser rentrer, mais seulement pour assurer la sécurité du site, et non le chargement de camions-citernes.

"Nous voulons bien alimenter les hôpitaux, les services publics, mais il est hors de question de lever le barrage pour alimenter les stations-services de Total dans un but lucratif", s’élève Franck Manchon, délégué CGT de la raffinerie.

"Nous avons demandé un médiateur mais en face, chez Total, c’est une fin de non-recevoir", affirme Charles Foulard, coordinateur CGT chez Total.

La direction du groupe pétrolier n’a pas fait de commentaire.

"C’est l’état de siège sur place", selon M. Manchon, qui fait état de "fortes tensions" et craint une intervention pour lever le barrage.

Interrogée par l’AFP, la gendarmerie a simplement précisé qu’"il n’y a en place qu’un dispositif de surveillance dans le cadre normal du service courant, à proximité du site de Grandpuits".

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