La Bourse de Paris perd 1,67%, dépitée par le mauvais chiffre de l’emploi US

Des mauvais chiffres sur l’emploi américain laissant supposer un ralentissement de l’économie américaine ont précipité vendredi dans le rouge la Bourse de Paris

PARIS, 8 juil 2011 (AFP)

vendredi 8 juillet 2011, par AFP

Des mauvais chiffres sur l’emploi américain laissant supposer un ralentissement de l’économie américaine ont précipité vendredi dans le rouge la Bourse de Paris, qui a terminé en recul de 1,67%.

A la clôture, l’indice vedette a abandonné 66,41 points à 3.913,55 points, dans un volume d’échanges étoffé de 4,33 milliards d’euros.

Après un début de séance hésitant, marqué par la prudence, l’indice phare a chuté à l’annonce des statistiques mensuelles sur l’emploi et le chômage américains, qui ont constitué une mauvaise surprise pour les investisseurs et ont relancé les interrogations surla vigueur de l’économie outre-Atlantique.

L’économie américaine n’a créé que 18.000 emplois de plus qu’elle n’en a détruit en juin, soit nettement moins que les prévisions des analystes qui tablaient sur 80.000 embauches nettes. Autre mauvaise nouvelle, le taux de chômage a progressé contre toute attente à 9,2% de la population active.

"Le marché parisien a très mal réagi alors que Wall Street recule modestement, ce qui accentue la déconnection entre les marchés financiers des deux côtés de l’Atlantique et met en lumière les différences de perceptions des investisseurs", a remarqué Arnaud de Champvallier, directeur général de Turgot Asset Management.

Les Etats-Unis traversent une phase difficile mais leur indice boursier reste en hausse de 8% depuis le début de l’année, a-t-il observé, soulignant que les Américains semblent décidément faire preuve de davantage "de sang-froid que les Européens".

A titre de comparaison, le CAC 40 a progressé d’à peine 3% depuis le début de l’année, a-t-il ajouté.

Comme d’habitude, les valeurs bancaires, les plus volatiles de la cote et les plus sensibles à la spéculation, ont nettement fléchi : Crédit Agricole a abandonné 4,04% à 9,47 euros, Société Générale 3,90% à 38,52 euros et BNP Paribas 3,86% à 49,82 euros.

Air France-KLM (-3,18% à 10,19 euros) figurait parmi les plus fortes baisses de la cote, affectée par des chiffres de trafic décevants en juin et une nouvelle envolée du pétrole.

Peu de valeurs ont réussi à se hisser au-dessus de l’équilibre : PPR se distinguait, prenant 0,64% à 126,55 euros après des informations sur une éventuelle vente de sa filiale de vente par correspondance Redcats.

Hermès caracolait en tête des hausses du SBF 120 (2,36% à 217 euros) sur fond de spéculation sur une prise de contrôle de la part de LVMH, se rapprochant ainsi de ses plus hauts.

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