Finance / Divorce : Dissimuler des avoirs peut coûter cher, le cas Ziad Takieddine

Le juge des affaires familiales a ordonné le gèle des avoirs de Mr Takieddine, suspect dans l’affaire Karachi, dans le cadre de son instance de divorce. Détails....

mercredi 31 août 2011, par Jérémie Gatignol (avec AFP)

Un divorce qui risque de lui coûter cher !

L’affaire Karachi n’est toujours pas terminée, et aujourd’hui, c’est Mr Ziad Takieddine qui se retrouve au centre de la tourmente.

Soupçonné d’avoir eu un rôle majeur dans la vente de sous-marins Agosta au Pakistan et de frégates à l’Arabie Saoudite en 1994, l’homme d’affaires libanais est aujourd’hui en instance de divorce avec sa femme. Dans le cadre de cette procédure, le juge des affaires familiales en charge du dossier a ordonné en août le gel provisoire des avoirs de Mr Takieddine.

Lundi 29 août 2011, corroborant une information de Médiapart, Me William Bourdon affirmait à l’AFP qu’à la demande de l’épouse de Mr Takieddine, le juge avait ordonné en référé, "l’interdiction pour M. Takieddine de disposer des biens communs en raison du risque d’ores et déjà avéré de dissipation de ces biens".

L’épouse de l’homme d’affaire doit être entendue ce mardi par les policiers de la Direction nationale des investigations financières (DNIF) dans le cadre de l’affaire Karachi.

Selon Mediapart, l’épouse de M. Takieddine, Nicola Johnson évalue le patrimoine du couple à plus de 104 millions d’euros tandis que son conjoint l’estime à 97,2 millions d’euros. Elle réclame 25 millions d’euros à son époux dans le cadre de ce divorce, précise le site.

M. Takieddine ne paie pas d’impôt sur le revenu, ni d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), selon les déclarations de revenus de l’homme d’affaires libanais, de 2002 à 2007 puis 2009, publiées récemment par le site internet. L’épouse de M. Takieddine doit être entendue mardi par les policiers de la Direction nationale des investigations financières (DNIF) dans le cadre de cette enquête, a-t-on indiqué de source proche du dossier.

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