Bourse : après la Grèce, l’Italie fait chuter la place parisienne

Après avoir évolué de part et d’autre de l’équilibre, la Bourse de Paris a finalement terminé en léger repli (-0,64%) lundi...

lundi 7 novembre 2011, par AFP

Après avoir évolué de part et d’autre de l’équilibre, la bourse de Paris a finalement terminé en léger repli (-0,64%) lundi dans un marché toujours inquiet pour l’avenir de la zone euro, qui garde les yeux rivés sur la situation de l’Italie.

A la clôture, l’indicateur vedette a lâché 19,95 points pour s’inscrire à 3.103,60 points dans un volume d’échanges de 2,79 milliards d’€

Dans la matinée, le marché a évolué au rythme des spéculations sur l’avenir du Premier ministre italien Silvio Berlusconi. Des rumeurs sur sa démission ont fait monter la cote qui a aussitôt reperdu du terrain quand les mêmes rumeurs ont été démenties par l’intéressé.

Sur le marché obligataire, la situation de l’Italie s’est fragilisée avec des taux longs désormais proches de 6,5%, soit des niveaux intenables sur le long terme.

"Le marché s’est focalisé sur l’Italie aujourd’hui et a négligé la Grèce", a souligné Dov Adjedj, vendeur d’actions chez Aurel.

La méfiance des investisseurs envers l’Italie, qui s’illustre sur le marché de la dette, "pèse très lourdement sur le marché actions" car un cercle vicieux, comparable à ce qui s’était passé avec la Grèce, le Portugal et l’Irlande, semble en train de s’enclencher, a-t-il ajouté.

En France, les mesures anti-déficit décidées par le gouvernement ont rappelé aux investisseurs que la croissance dans l’Hexagone est en panne.

Les entreprises vont enfaire les frais et vont certainement multiplier les avertissements sur résultats face à ces perspectives économiques moroses, craignent les boursiers.

Les actions des promoteurs Nexity (-10,67% à 19,33€) et Kaufman et Broad (-3,89 à 13,60€) ont subi de plein fouet l’impact des annonces dans le secteur de l’immobilier et du bâtiment avec la fin du prêt à taux zéro dans l’ancien et la disparition programmée du dispositif "scellier" de réduction d’impôt pour les investisseurs achetant pour louer.

Le titre du groupe d’immobilier et de loisirs Pierre et Vacances (-9,12% à 25,01€) a lui aussi été plombé, tout comme les valeurs liées aux matériaux de construction, affectées par la hausse de la TVA sur les travaux à domicile : Lafarge a perdu 2,98% à 28,68€ et Ciments Français 0,93% à 64,02€.

EDF a gagné 1,77% à 21,3euros, alors que le groupe est en discussion avec Veolia Environnement (-0,14% à 9,76€) pour grimper de 34% à 50% du capital de leur filiale commune de chauffage et d’énergie Dalkia France.

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