Bourse : Le CAC40 dévisse de nouveau, inquiétude sur le marché obligataire
La Bourse de Paris a terminé en nette baisse de 1,28% lundi, inquiète face à un nouveau mouvement de tension sur les taux d’intérêt des pays européens...
lundi 14 novembre 2011, par Denis Lapalus (avec AFP)
La Bourse de Paris se replie nettement, inquiète des tensions obligataires :
La Bourse de Paris a terminé en nette baisse de 1,28% lundi, inquiète face à un nouveau mouvement de tension sur les taux d’intérêt des pays européens et à un mauvais indicateur en zone euro.
L’indice CAC 40 a perdu 40,43 points à 3.108,95 points, dans un volume d’échanges peu étoffé de 2,510 milliards d’euros.
"Ce qui s’est passé en Italie et en Grèce est positif mais le marché reste prudent tant qu’il n’y a pas cette volonté marquée dans tous les pays d’Europe, notamment en France et en Espagne", de prendre des mesures pour lutter contre le poids de la dette, a observé Guillaume Garabédian, de Meeschaert Gestion Privée.
Le marché parisien avait ouvert en petite hausse, mais le soulagement qui a suivi l’arrivée de gouvernements technocrates chapeautés par Mario Monti en Italie et Lucas Papademos en Grèce a rapidement cédé le pas à la nervosité.
"On ne se contente pas des bonnes nouvelles, le marché reste nerveux", a observé Guillaume Garabédian.
L’indice CAC 40 a évolué en sens inverse des taux sur le marché obligataire. En Italie, l’émission obligataire très attendue a donné lieu à une bonne demande mais les taux ont atteint des sommets. L’Espagne, fragilisée également par la crise, est revenue dans la ligne de mire des investisseurs. Les taux français se sont aussi tendus.
Pour Guillaume Garabédian, la "dégradation du contexte" a clairement pesé sur le marché boursier.
En outre, les investisseurs ont reçu deux mauvaises nouvelles alimentant leurs inquiétudes pour la croissance européenne. Contre toute attente, la production industrielle a reculé en septembre dans la zone euro. De son côté l’OCDE notait des perspectives de ralentissement de plus en plus marquées dans les grandes économies mondiales.
De nombreux investisseurs relèvent que les freins à la croissance s’accentuent.
"La zone euro est confrontée à un double choc, il s’agit de l’austérité budgétaire et du rationnement du crédit", et la pression sur les banques pour renforcer leursfonds propres a des effets pervers sur les perspectives de croissance, note Oddo Securities.
Une nouvelle fois les valeurs bancaires ont souffert, pénalisées par leur exposition aux dettes souveraines : BNP Paribas a perdu 1,30% à 31,81 euros, Société Générale 1,22% à 18,62 euros, Crédit Agricole 1,18% à 4,84 euros et Axa 1,89% à 10,40 euros.
Veolia Environnement a une nouvelle fois chuté (-4,64% à 8,92 euros), signant la plus forte baisse du CAC 40, souffrant toujours de son endettement élevé.