Dette : la zone euro devra trouver 800 milliards d’euros en 2012

Les projections en 2012 annoncent des besoins de financement de la zone euro à hauteur de 800 milliards d’euros, une somme colossale qui s’explique notamment par la montée des taux d’intérêts de long terme. Explications...

mercredi 30 novembre 2011, par Jérémie G.

Dette : les volumes d’émission de la zone euro seront stables en 2012

L’ensemble des pays européens est entré dans une phase de réduction drastique de ses déficits publics et de réduction à long terme de sa dette. Pourtant, malgré de nombreux plans de rigueurs mis en place dans la zone euro, celle-ci devra semble t’il faire face à une émission colossale en 2012 de prêt de 800 milliards d’euros.

Une somme qui parait énorme alors que la zone euro va vraisemblablement se serrer la ceinture en 2012, mais qui s’explique par une hausse des remboursements.

En effet, si les déficits vont bien être réduits en 2012, les remboursements vont au contraire augmenter en raison d’une hausse drastique des taux d’intérêts proposés par les marchés financiers.

Cette compensation se traduira donc par un volume d’émission relativement proche de celui de cette année et qui devrait être compris entre 794 milliards d’euros (prévision de Barclays) et 821 milliards (selon Morgan Stanley).

La France dans le haut du tableau

Au palmarès, on retrouve encore une fois l’Italie à la première place avec une émission de dette qui devrait s’établir entre 200 et 300 milliards d’euros. L’Allemagne et la France devrait se partager le reste du podium avec des émissions aux alentours des 180 milliards d’euros (la France a d’ores et déjà annoncé une émission à hauteur de 179 milliards d’euros).

En revanche, en terme d’appel net au marché, la quantité devrait diminuer pour l’ensemble de la zone euro, c’est à dire que la majeur partie du financement de la dette proviendra d’un "recyclage" de fonds qui étaient déjà investis et qui arriveront à maturité.

Et c’est la France qui devrait le plus faire appel au marché l’année prochaine puisqu’elle devra trouver prêt de 80 milliards d’euros directement auprès d’investisseurs privés, suivit par l’Espagne avec 50 milliards d’euros.

Une situation compliquée qui pourrait encore s’aggraver si la France venait à perdre son fameux triple A.

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