Chômage : Nicolas Sarkozy passe la seconde !
Mercredi 18 janvier, Nicolas Sarkozy a dévoilé les mesures d’urgences pour sauver l’emploi à l’issue de la rencontre à l’Elysée avec les partenaires sociaux. Au total c’est 430 millions d’euros qui seront débloqués en février. Détails...
jeudi 19 janvier 2012, par Jérémie G.
Chômage : 430 millions d’urgences
Mercredi 18 janvier 2012, un sommet social sur le chômage était organisé à l’Elysée en présence des partenaires sociaux. Le but de cette rencontre était de fixer des objectifs clairs pour la lutte contre le chômage et de prendre des mesures rapides pour "sauver" l’emploi.
Et malgré la présidentielle d’avril-mai, le chef de l’Etat a bien fait comprendre que "la gravité de la crise impose de prendre des décisions" et qu’il n’était pas question d’"attendre les échéances politiques pour décider".
Ainsi, les premières mesures devraient prendre effet le 1er février avec notamment la suppression des "charges" pour les jeunes embauchés dans les très petites entreprises [1]. Le coût de la mesure est évalué à 100 millions d’euros.
De plus, un « plan sans précédent de formation » pour les chômeurs longue durée, sans emploi depuis plus de deux ans va être mis en place. Ces chômeurs se verront proposer "soit une formation, soit un emploi, soit un processus de resocialisation", pour un montant de 150 millions d’euros.
Toujours en février, 1 000 emplois devraient être créés au Pôle emploi pour répondre à l’augmentation des demandes.
Enfin, la facilitation du chômage partiel fait partie des "mesures d’urgences" annoncées par le gouvernement, qui veut permettre aux salariés de se former pendant ce "temps libre forcé". La mesure coûtera près de 140 millions d’euros.
Au total, c’est quelques 430 millions d’euros qui seront déployés en urgence pour mettre en place ces mesures.
Chômage : le plus gros reste à venir
Du côté des annonces, Nicolas Sarkozy a déclaré que les décisions sur les sujets sensibles comme la TVA sociale ou la flexibilité du temps de travail seraient rendues "avant la fin du mois".
Un projet de loi global sera par ailleurs proposé en février et une réforme sur la formation professionnelle devrait voir le jour d’ici mars.
Un sommet qui ne semble pas avoir fait l’unanimité, car si on s’en félicite au gouvernement, les leaders syndicaux sont plus partagés.
Bernard Thibault, secrétaire générale de la CGT a ainsi déclaré à l’issue de la réunion que les mesures d’urgences n’auront "pas d’impact sur l’emploi". Plus mesuré, François Chérèque, leader de la CFDT a quant à lui salué "quelques mesures utiles".
Dans tous les cas, c’est bien la fin du mois de janvier qui sera primordiale puisque c’est à ce moment-là que les mesures les plus controversées seront examinées par le gouvernement.