Présidentielle : les groupes de capital-investissement veulent réconcilier travail et capital

L’association française des investisseurs pour la croissance (Afic) a dévoilé mardi 16 propositions destinées aux candidats à l’élection présidentielle pour réconcilier le capital et le travail, militant notamment pour une réorientation de l’épargne vers les entreprises non cotées.

mardi 24 janvier 2017, par FranceTransactions.com (avec AFP)

Présidentielle : les groupes de capital-investissement veulent réconcilier travail et capital

L’Afic regroupe plus de 290 membres actifs qui investissent pour le compte de divers clients dans des structures non cotées. En 2015, le capital-investissement français a accompagné 6.488 entreprises.

"On cherche à réconcilier le capital et le travail. Est-ce que c’est une utopie ? Je ne crois pas", a expliqué à l’AFP le président de l’Afic Olivier Millet.

"On est capables de démontrer depuis 30 ans que l’alliance entre le capital, c’est-à-dire l’épargne française et internationale, et le monde de l’entreprise non coté est un succès", a-t-il poursuivi.

L’Afic propose ainsi de favoriser l’accès à l’investissement des contrats d’assurance-vie, alors que "seulement 1% de l’épargne gérée par les investisseurs institutionnels français est investie dans les entreprises non cotées", précise un communiqué de l’association.

Dans un contexte où"la France est l’un des pays dont la fiscalité sur les actions est la plus lourde et la plus complexe", l’association demande également la suppression de l’impôt sur la fortune , pour inciter notamment l’ouverture du capital des entreprises, et la mise en place d’une "flat-tax" (taxe à tauxunique) à 25% sur les plus-values mobilières.

"Ce taux appelé flat-tax permet de dire qu’il faut financer le budget de l’Etat, il faut payer les impôts, mais faisons-le de façon simple, efficace et une fois pour toutes", a soutenu Olivier Millet.

L’Afic préconise également de "partager la création de valeur avec les salariés, les cadres et les dirigeants des entreprises", en revoyant par exemple "le régime des attributions gratuites d’actions pour généraliser son développement".

Enfin, sur le volet de l’innovation, l’association souhaite relancer le"corporate venture", une incitation fiscale destinée à encourager les entreprises établies à investir dans de jeunes pousses prometteuses.

Pour le président de l’Afic, "il est fondamental que nos grands groupes soient beaucoup plus en lien avec nos start-up, pour éviter qu’elles soient rachetées systématiquement par des grands groupes américains ou chinois".

"Le contenu de ces propositions n’est pas révolutionnaire, il est rationnel (...) et il doit permettre de favoriser la croissance économique de la France", a-t-il souligné.

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