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Immobilier : la bulle immobilière est mondiale, la folie des prix s’amplifie

Cela faisant 20 ans que les prix de l’immobilier n’avaient pas autant grimpé en une seule année selon l’OCDE : +5% en 2020 en moyenne sur les 37 pays concernés, l’année de la pandémie. Entre changements de mode de vie et placements refuge, tout pousse pour que la bulle immobilière continue son ascension.

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3 avril 2021, 10:48, par Piotr

La remontée des taux devrait remettre un peu d’ordre dans tout cela, notamment aux États-Unis. Concernant le marché français, la baisse a déjà commencé à Paris o๠un pic a été atteint début juillet 2020 (si on se base sur la signature des avant-contrats, lorsque le prix est fixé). Depuis, le marché parisien a perdu environ 4% et il est peu probable que cette dynamique s’inverse. La suite logique est que cette baisse touche Lyon, Bordeaux, Toulouse, la première couronne, puis le reste du pays. Ce phénomène a déjà commencé. Depuis 10 ans, la bulle en France est surtout liée à la politique d’assouplissement quantitatif de la BCE. Elle aurait pu être jugulée si l’État avait mis en place rapidement des règles prudentielles strictes pour limiter l’accès au crédit immobilier, notamment pour les investisseurs. Ceci a été fait bien trop tard, en 2019, et encore les recommandations ont-elles été assouplies alors qu’elle n’étaient pas respectées... Quoi qu’il en soit, tout ceci n’est pas viable très longtemps : il est probable que l’Europe doive vite se convertir à l’expansionnisme budgétaire américain, si elle n’a pas été touchée plus tôt par une poussée inflationniste externe. Sans évoquer la remontée des taux directeurs, qui ne devrait pas avoir lieu tout de suite, la hausse des taux obligataires (ralentie par les rachats massifs de la BCE) devrait se ressentir assez vite sur les taux immobiliers. Lorsque ceux-ci sont très bas, une remontée de quelques points de base suffit à renchérir significativement le crédit (par exemple, si on passe de 1,20% à 1,30% sur 20 ans, le coût total augmente de plus de 10%). On peut donc penser que la bulle immobilière touche à sa fin. L’État fera tout pour éviter un effondrement aux conséquences catastrophiques, mais une correction significative dans les villes les plus chères devrait avoir lieu.

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