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Le 19 janvier 2013, un client de SFR dépose plainte pour l’utilisation à son insu de sa box : 60 euros ont été dépensés pour acheter des crédits auprès de la société de jeux en ligne Dream Century. Le 22 février 2013, le responsable du pôle investigations de SFR dépose lui aussi une plainte, mais pour escroquerie.
La société SFR a en effet constaté que depuis 2011, d’importants débits viennent grever les factures de certains clients. Ces débits servent à acheter de la monnaie virtuelle permettant de jouer en ligne sur, notamment, les sites de Dream Century ou Ludofactory. Les connexions aux sites de jeux en ligne se font exclusivement en Wifi, par le biais d’une cinquantaine de box SFR, dont les titulaires demeurent tous à Rennes (Ille-et-Vilaine).
L’enquête de la police permet de comprendre qu’un pirate s’est connecté par le Wifi à ces quelque cinquante box SFR présentant un faible niveau de sécurité, après avoir déchiffré la clé WEP censée les protéger. Il utilise leurs adresses IP pour se connecter aux sites de jeu.
A partir des éléments techniques que leur transmet SFR, Ludofactory et Dream Century relèvent les noms et les coordonnées des joueurs rennais dont les achats et les gains sont anormalement élevés. Il communique les identités de Christophe B. et de Julie H. qui vivent maritalement à Rennes.
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50 box piratées
Christophe B. , sans emploi, est titulaire du RSA. Il a travaillé comme manager chez Quick à Rennes et comme directeur adjoint dans un hôtel Campanile, mais il a été licencié pour faute liée à ses absences. Julie H., plus jeune que son compagnon de neuf ans, est titulaire du RSA.
L’analyse des comptes bancaires du couple montre sur ceux de Julie H. des mouvements anormaux, compte tenu de ses revenus : elle a encaissé 47 000 euros de chèques et de virements provenant de Dream Century, Madwin, Cadovillage, Ludofactory et Pactole, entre octobre 2010 et mars 2013, sur trois comptes ouverts au Crédit mutuel et à la Banque postale.
A la demande des enquêteurs, SFR fournit une liste des transactions frauduleuses effectuées à partir des box piratées. Une comparaison est effectuée entre cette liste et le fichier des adresses IP utilisées pour accéder aux comptes Dream Century de Christophe B. et Julie H. Elle permet de confondre ces deux personnes.
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1500 comptes débités
Le 14 mai 2013, alors que le préjudice subi par SFR s’élève à 194 000 euros, le couple est interpellé à son domicile et placé en garde à vue.
Christophe B., qui admet être « accro » aux jeux en ligne, reconnaît être l’auteur du piratage des box puis des transactions frauduleuses. Pour capter les connexions Wifi émises par les box SFR, il circulait en voiture dans les rues de Rennes, muni de son ordinateur portable. Il décryptait la clé WEP grâce au logiciel de piratage informatique Backtrack téléchargé sur Internet.
Il récupérait ensuite des identifiants et des mots de passe de clients SFR sur des forums, notamment ceux de Facebook. Il les utilisait à l’insu de leurs titulaires sur des sites de jeux en ligne, pour acheter des crédits lui permettant de jouer. Le montant était débité sur les comptes-clients de ces abonnés SFR, au nombre de 1500 environ.
Christophe B. admet avoir effectué de très nombreuses transactions sans avoir conscience du nombre et des montants exacts. Il indique avoir dépensé la quasi-totalité des sommes gagnées dans des voyages, notamment au Mexique, aux Maldives et au Cap Vert, où Julie H. l’a accompagné.
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Condamnation pour escroquerie
L’examen de son matériel informatique saisi lors d’une perquisition permet de confirmer ses dires. Julie H. reconnaît avoir encaissé les gains de Christophe B. et avoir bénéficié du train de vie important qu’il menait. Elle assure qu’elle s’est abstenue de lui poser des questions, préférant se « voiler la face ».
A l’issue des investigations, ils sont poursuivis respectivement pour escroquerie et recel de bien obtenu à l’aide de l’escroquerie. Reconnus coupables de ces faits le 21 novembre 2013, par le tribunal correctionnel de Rennes, Christophe B. est condamné à 12 mois de prison avec sursis et Julie H. à 4 mois de prison avec sursis. Ils sont condamnés à rembourser les 194 000 euros à SFR, qui s’est portée partie civile – après avoir indemnisé tous les clients victimes de l’utilisation frauduleuse de leurs logins et mots de passe.
Ils font appel. Les déclarations de culpabilité et les sanctions pénales sont confirmées par la cour d’appel de Rennes, le 27 avril. Mais la condamnation civile de Julie H. est limitée au remboursement des 47 000 euros parvenus sur ses comptes. Celle de son ex-compagnon est confirmée, mais son avocat indique qu’il serait parti à l’étranger…
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que devait protéger le protocole WEP par le biais de la clé Wep
A partir des éléments techniques que leur transmet SFR, Lodofactory et Dram centyry donnent les nomes et les cooron
Les connexions aux sites de jeux en ligne se font exclusivement en wifi, par le biais d’une cinquantaine de box SFR dont les titulaires demeurent tous à rennes. à c
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