La Bourse de Paris démarre la semaine avec prudence (-0,09%)
La Bourse de Parisévoluait en légère baisse lundi matin (-0,09%), malgré de bons chiffres sur l’excédent commercial en Chine, à l’entame d’une séance dépourvue de rendez-vous majeur.
lundi 9 décembre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris démarre la semaine avec prudence (-0,09%)
A 09H18 , l’indice CAC 40 perdait 3,52 points à 4.125,85 points. Vendredi, il avait rebondi de 0,72% après cinq séances de baisse.
Le marché parisien ne parvenait pas à confirmer son rebond en ce début de semaine, malgré un indicateur positif en Chine.
Le pays a affiché en novembre un excédent commercial nettement supérieur aux attentes, ont indiqué les Douanes dimanche, les exportations bénéficiant d’un rebond de la demande aux Etats-Unis et en Europe.
"L’excédent commercial, bien plus élevé que prévu, montre une reprise de la demande mondiale qui devrait entraîner une hausse de la croissance", explique Stan Shamu, analyste chez IG.
Ces chiffres ont bénéficié aux marchés asiatiques lundi matin. La bourse de Tokyo a terminé en forte hausse de 2,29%, dopée par le recul du yen, ignorant la révision à la baisse de la croissance au Japon, à 0,3% au troisième trimestre.
Le marché parisien ne profitait pas non plus du relèvement de la prévision de croissance de la Banque de France pour le quatrième trimestre 2013 à 0,5%, contre une première estimation de 0,4%.
Le reste de la séance sera privée de tout indicateur majeur, si ce n’est la production industrielle pour octobre en Allemagne (12H00), ce qui alimentait la prudence des investisseurs.
Plus généralement, après de nombreux indicateurs ces derniers jours, "l’agenda cette semaine promet d’être un peu plus léger", remarque Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Il y aura néanmoins "de nombreux discours de membres de la Fed cette semaine qui pourraient alimenter les spéculations sur la réduction des rachats d’actifs", selon M. Shamu.
Compte tenu d’une série d’indicateurs américains favorables, les marchés tentent de savoir si la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait commencer à réduire son immense soutien à l’économie dès sa réunion de la semaine prochaine, où si elle attendra début 2014.
"Il semble bien que le marché soit à l’aise avec l’idée que la réduction des rachats d’actifs n’est pas synonyme de resserrement monétaire", ajoute toutefois M. Shamu, ce qui explique la réaction positive des places boursières aux bons chiffres de l’emploi vendredi.
"La réaction des marchés doit rassurer les membres de la Fed à court terme... et permettrait à la banque centrale de communiquer, dès la semaine prochaine, sur le tapering (réduction des rachats d’actifs, ndlr)", estiment les économistes chez le courtier Aurel BGC.
Parmi les valeurs, GDF Suez profitait (+1,94% à 16,80 euros) d’un relèvement de recommandation à "acheter", contre "neutre" auparavant, par les analystes de Bank of America-Merrill Lynch.
Le secteur des télécoms était animé alors que bouygues telecom a relancé lundi la guerre des prix dans la téléphonie mobile en annonçant qu’il étendait la 4G sans surcoût à l’ensemble de sa gamme forfaits actuellement commercialisés.
Orange perdait 0,74% à 8,88 euros, Vivendi (SFR)0,94% à 17,47 euros et Bouygues 0,56% à 25,83 euros. Iliad (Free), qui a ouvert les hostilités sur la 4G, était en hausse (+0,09% à 172,75 euros).
EADS prenait 0,62% à 50,39 euros. La restructuration des activités Défense et Espace du géant aéronautique européen, qui sera dévoilée lundi, prévoit 5.000 à 6.000 suppressions de poste, soit moins que les 8.000 évoqués le mois dernier par la presse allemande, a écrit dimanche soir Le Figaro.
Vinci était presque stable (-0,01% à 45,34 euros) après avoir acquis la société britannique Mentor, spécialisée dans l’assistance aux opérateurs d’infrastructures pétrolières et gazières.
Areva était en nette hausse (+1,55% à 19,65 euros) après avoir signé une série d’accords avec ses partenaire chinois à l’occasion de la visite en Chine du Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Enfin, Publicis gagnait 0,17% à 63,81 euros. Le groupe a annoncé l’acquisition de la société américaine d’analyse des données médicales Verilogue, spécialisée dans la communication entre médecin et patient.