La Bourse de Paris était à l’équilibre vendredi matin (+0,04%), reprenant son souffle au lendemain d’une nette baisse et dans l’attente d’une décision de l’agence de notation Moody’s sur la France.
vendredi 24 janvier 2014, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris prend peu de risque au lendemain d’une nette baisse (+0,04%)
A 09H28 , l’indice CAC 40 prenait 1,66 point à 4.282,62 points. La veille, il avait perdu 1,02%.
Le marché parisien ne parvenait pas à rebondir, alors que Wall Street jeudi et la Bourse de Tokyo vendredi ont toutes deux essuyé de nettes baisses.
Après plusieurs jours d’hésitation, "les actifs risqués ont souffert d’un recul beaucoup plus fort qu’anticipé du PMI manufacturier chinois", observent les économistes chez Crédit Agricole CIB.
Cela a suffi à entamer le moral des investisseurs, qui misent sur une croissance mondiale plus vigoureuse en 2014.
"Le recul des marchés actions hier dans la lignée de statistiques chinoises et américaines mitigées témoigne de la sensibilité toujours forte des investisseurs aux publications économiques, malgré la confirmation que le point bas de croissance mondiale est désormais passé", résument les stratégistes de Crédit-Mutuel CIC.
Pour la séance qui s’ouvre, "l’agenda économique est léger et les marchés devrait rester sur leur position", estime Crédit Agricole CIB.
Aucun indicateur notable n’est au programme tant aux États-Unis qu’en Europe. La saison des résultats d’entreprises américaines marque quant à elle une pause, aucune publication majeure n’étant attendue.
En Europe, le regard des investisseurs sera tourné vendredi vers les agences de notation et notamment Moody’s qui doit se prononcer sur la note de la France.
"En perspective négative, elle reste vulnérable, mais une nouvelle dégradation semble exclue", puisque "le volontarisme affiché du gouvernement à avancer dans les réformes est un élément rassurant", selon Crédit Mutuel-CIC.
Cette agence avait privé il y a un peu plus d’un an le pays de son triple A en lui attribuant un Aa1 avec perspective négative, ce qui signifie que la France est sous la menace d’un nouvel abaissement.
Pour sa part, l’agence de notation Fitch a réaffirmé vendredi matin la note AAA de la dette allemande, la meilleure possible, assortie d’une perspective stable.
Parmi les valeurs, AB Science s’effondrait (-17,61% à 11,79 euros) après avoir annoncé qu’un comité spécialisé de l’Agence européenne du médicament (EMA) avait rejeté sa demande d’autorisation conditionnelle de sa molécule phare masitinib pour le traitement en première indication du cancer du pancréas métastasé.
Sanofi (-1,81% à 73,82 euros) et Edenred (-1,87% à 22,58 euros) souffraient d’un abaissement de recommandation par Citigroup, tout comme Unibail-Rodamco (-1,65% à 181,85 euros) par Morgan Stanley.
En revanche, Legrand profitait (+1,55% à 40,08 euros) d’une note favorable de Credit Suisse.
Airbus Group prenait0,36% à 55,10 euros. La banque russe VEB a cédé la totalité de ses titres, a annoncé son président à l’agence russe Interfax, citée par l’agence Dow Jones Newswires.
Alstom perdait 0,62% à 22,32 euros. L’agence de notation Moody’s a abaissé à "négative" la perspective de la note du groupe.
Renault prenait 0,98% à 67,72 euros. Le constructeur automobile français et le japonais Nissan vont rapprocher leur production et leurs unités de recherche et développement afin d’économiser près de 3 milliards d’euros par an, a affirmé le quotidien Nikkei.
Rémy Cointreau prenait 0,17% à 59,56 euros. Le directeur de Rémy Martin, la division Cognac de Rémy Cointreau, a annoncé son départ quelques semaines après celui du directeur général du groupe, rapporte la presse.
Une série de résultats d’entreprises pour l’année 2013 animaient également la cote parisienne.
Certaines étaient bien reçues comme Cegid (+2,15% à 25,15 euros), Hi-Média (+1,87% à 2,18 euros), ID Logistics (+0,34% à 65,22 euros), Oeneo (+3,92% à 3,71 euros), Stentys (+4,50% à 11,60 euros), Sword Group (+0,52% à 17,40 euros) et Vetoqinol (+0,28%à 35,60 euros).
Maurel et Prom gagnait 2,15% à 12,84 euros après avoir publié un chiffre d’affaires en hausse de 21% sur l’année écoulée.
D’autres étaient sanctionnées à l’image de Compagnie des Alpes (-2,32% à 15,58 euros) et Vranken-Pommery Monopole (-0,46% à 23,88euros).