La Bourse de Paris repart de l’avant, dans l’attente de l’emploi américain (+0,40%)
La Bourse de Paris repartait de l’avant vendredi matin (+0,40%), après cinq séances de baisse, tout en restant prudente dans l’attente de l’emploi américain, qui s’annonce crucial pour les prochaines décisions de la Fed.
vendredi 6 décembre 2013, par FranceTransactions.com (avec AFP)
La Bourse de Paris repart de l’avant, dans l’attente de l’emploi américain (+0,40%)
A 09H20 , l’indice CAC 40 prenait 16,60 points à 4.116,51 points. La veille, il avait perdu 1,17% à 4.099,91 points et était revenu à ses niveaux de début septembre.
Le marché parisien débutait la séance en hausse mais avec méfiance, avant le rapport sur l’emploi américain pour novembre, attendu à 14H30.
"Rarement le rapport mensuel sur le marché du travail (...) aura été aussi important pour les marchés", résument les économistes chez le courtier Aurel BGC.
Il s’agit d’un des indicateurs économiques les plus regardés chaque mois par les investisseurs et qui le sera d’autant plus qu’il pourrait être décisif pour l’avenir de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
"Le risque de sur-réaction des marchés est important sur ces chiffres", selon Aurel BGC.
"Un bon chiffre renforcera le poids des spéculations sur une réduction des rachats d’actifs en décembre", remarquent pour leur part les économistes chez Crédit Agricole CIB, selon qui le consensus des analystes table sur 183.000 créations d’emplois nettes en novembre aux Etats-Unis.
Les investisseurs sont prévenus qu’en cas d’amélioration notable de l’économie, en particulier sur le front de l’emploi, la Fed réduirait son immense soutien à l’économie qui profite à l’ensemble des marchés depuis des mois.
Les indices boursiers reculent d’ailleurs depuis plusieurs séances en raison d’une série de bons indicateurs américains qui alimentent l’idée d’une possible baisse des rachats d’actifs de la Fed lors de sa réunion de mi-décembre.
"Cette correction se poursuivra d’ici à la fin de journée si les statistiques de création d’emplois aux Etats-Unis sont meilleures qu’attendu, ce qui conditionnera l’évolution des anticipations d’action de la Fed", renchérissent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
En dehors de l’emploi américain, les investisseurs surveilleront les dépenses et revenus des ménages pour octobre ainsi que la première estimation de la confiance des consommateurs de l’Université du Michigan pour décembre.
Enfin, le président de la Fed de Philadelphie, Charles Plosser, doit prononcer un discours sur l’économie américaine (16H15).
L’agenda est beaucoup plus léger en zone euro, où le marché suivra les commandes industrielles allemandes pour octobre.
De son côté, la Banque centrale allemande a légèrement relevé ses prévisions de croissance pour l’Allemagne en 2014 estimant que la première économie européenne était désormais en phase d’accélération.
Parmi les valeurs, Total était bien orienté (+1,32% à 43,12 euros), alors que la banque HSBC a entamé le suivi à "surpondérer".
Wendel profitait (+1,92% à 100,75 euros) d’un relèvement de recommandation par HSBC, tout comme Faurecia (+3,13% à 24,75 euros) par UBS.
Alcatel-Lucent prenait 0,82% à 3,32 euros. Un an après en avoir été évincé, le groupe va faire son retour dans le CAC 40 à la place de STMicroelectronics qui perdait 0,68% à 5,58 euros.
L’équipementier télécoms a par ailleurs annoncé le succès de son augmentation de capital d’un montant de 956,7 millions d’euros.
Autre changement, Thales (+0,18% à 43,42 euros) va remplacer Hermès (-0,16% à 249,50 euros) au sein duCAC Next 20.
Veolia Environnement perdait 0,18% à 11,26 euros. Le groupe va mettre en vente sa filiale d’ingénierie de l’eau SADE qui emploie près de 9.000 personnes dont les deux tiers en France, selon un courrier dont l’AFP a eu copie.
Air France-KLM lâchait 0,20% à 7,34 euros. Le trafic passagers a progressé de 0,9% en novembre alors que la progression est 0,4% dans le fret.
Club Med était en baisse (-0,40% à 17,34 euros). Le groupe est repassé dans le rouge sur l’exercice 2012/13, inscrivant une perte nette de 9 millions d’euros après deux exercicesbénéficiaires.
Enfin, Cellectis chutait (-6,44% à 3,05 euros). La société a annoncé un plan de restructuration comportant une réduction d’effectifs "significative", mais non chiffrée, à la suite de la dégradation de son activité de vente d’outils d’ingénierie des génomes pour la recherche.