Production de blé : 2ième meilleure récolte française depuis ces 15 dernières années
2014 aura été une année record pour la production de blé français, en termes de quantité produite. Par contre, la qualité du blé français, faisant sa réputation mondiale, est hétérogène, due à des conditions climatiques peu favorables cet été.
samedi 9 août 2014, par Denis Lapalus
Agritel estime la récolte de blé tendre française à 38,16 millions de tonnes
Comme chaque année, le cabinet de conseil et d’études Agritel réalise l’estimation de récolte de blé tendre pour le territoire national. L’estimation est réalisée sur la base d’un large panel d’opérateurs de la filière (organismes stockeurs, producteurs et autres), interrogés entre le 5 et le 7 août 2014.
« La récolte 2014 est marquée par deux éléments majeurs » annonce Michel Portier, directeur général d’Agritel, « nous constatons une hausse moyenne de la production nationale de blé de + 3,4 % avec 38,16 millions de tonnes, soit la deuxième récolte nationale jamais réalisée ces quinze dernières années. De plus nous constatons pour le moment une forte hétérogénéité de la qualité. »
Une production record
Cette récolte 2014, supérieure de +7 % à la moyenne quinquennale de 35,67 millions de tonnes, est liée en premier lieu aux importantes surfaces récoltées.
« Le rendement 2014 est seulement le 5ème meilleur rendement enregistré dans l’hexagone sur les 20 dernières années. Ce sont bien la hausse des surfaces et les conditions météorologiques printanières qui expliquent ces résultats » rappelle Michel Portier.
Une qualité hétérogène
La qualité des blés détermine leur usage. De manière générale, les meilleures qualités font des blés meuniers pour la fabrication du pain, tandis que les autres blés sont destinés à un usage fourrager pour l’élevage. Alors que 10 % des surfaces restent à moissonner, une très grande segmentation qualitative de l’offre de blé tendre française est à anticiper. « Outre les blés dits meuniers et les blés fourragers, nous aurons cette année une proportion non-négligeable de blés dits de qualité intermédiaire qui devront se positionner sur le marché », explique Michel Portier.