Le CAC40 rebondit, la déception sur la BCE, déjà oubliée ?

La Bourse de Paris s’offrait un rebond vendredi en début de séance (+0,89%), se reprenant après avoir été déçue la veille par la BCE, et dans l’attente des chiffres mensuels du chômage aux

vendredi 3 août 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)

La Bourse de Paris rebondit, oublie en partie sa déception sur la BCE (+0,89%) :

La bourse de Paris s’offrait un rebond vendredi en début de séance (+0,89%), se reprenant après avoir été déçue la veille par la BCE, et dans l’attente des chiffres mensuels du chômage aux Etats-Unis.

A 09H32 (07H32 GMT), l’indice CAC 40 gagnait 28,81 points à 3.261,27 points. La veille il avait lâché 2,68%.

Le marchéparisien reprenait ainsi des couleurs en début de séance, digérant un peu la déception de jeudi.

La BCE n’a annoncé aucune nouvelle mesure face à l’aggravation de la crise de la dette en zone euro, tout en réitérant son engagement à "tout faire" pour la protéger. Elle a prévenuqu’elle pourrait racheter à nouveau de la dette de pays en difficultés, mais seulement avec les fonds de secours européens et donc une fois que ces Etats auront fait une demande d’aide.

"La réaction négative des marchés s’explique essentiellement par l’absence d’annonce d’intervention à court terme", rappellent les économistes d’Aurel BGC.

Si les marchés boursiers se ressaisissaient, les taux d’emprunt de l’Espagne et de l’Italie continuaient néanmoins à se tendre nettement vendredi matin, signe des craintes sur ces pays.

Réunis à Madrid jeudi, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy et son homologue italien Mario Monti ont tous deux déclaré qu’ils allaient examiner les mesures envisagées par la BCE, mais ont assuré "ne pas avoir parlé" d’un éventuel plan de sauvetage pour les économies des deux pays.

Les investisseurs devraient par ailleurs regarder davantage vers les Etats-Unis où les chiffres de l’emploi et du chômage dans le pays pour le mois de juillet sont attendus à 14H30.

Il s’agit d’un des indicateurs les plus suivis par les investisseurs chaque mois sur les marchés. Le consensus des analystes s’attend à 100.000 créations nettes d’emplois, observe Chris Weston, analyste chez IG Markets.

"Un chiffre plus faible que 100.000 encouragera sûrement la Fed (banque centrale américaine) à agir (...), tandis qu’une bonne surprise soutiendra les actifs risqués en démontrant que les Etats-Unis ne sont pas en si mauvaise position que cela", explique l’analyste.

Les valeurs bancaires parvenaient à rebondir, après leur chute de la veille, à l’image de BNP Paribas (+3,36% à 30,44 euros), Crédit Agricole (+3,53% à 3,40 euros) et Société Générale (+3,78% à 17,44 euros).

Axa lâchait 1,65% à 9,54 euros après l’annonce au premier semestre d’un bénéfice net en baisse de 36%, pourtant supérieur aux attentes.

Natixis gagnait 3,02% à 1,95 euro. La banque a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net en recul de 22% malgré lacontribution positive d’éléments exceptionnels pour 132 millions.

ArcelorMittal (-0,84% à 11,81 euros) était à nouveau pénalisé après la décision de l’agence de notation Moody’s d’abaisser la perspective de la note à "négative", contre "stable". Jeudi, Standard and Poor’s a relégué la note en catégorie spéculative.

Schneider Electric s’adjugeait 1% à 46,97 euros. Le groupe serait en passe de céder son activité de capteurs, selon le journal Les Echos de vendredi, qui cite des "sources concordantes".

Vivendi (-0,94% à 14,83 euros) ne profitait pasdes résultats meilleurs que prévu de sa filiale de jeux vidéos Activision Blizzard pour le deuxième trimestre. Le groupe français serait d’ailleurs moins enclin à vendre cette filiale, comme envisagé un temps, selon le Financial Times.

Le titre Dexia est suspendu depuis l’ouverture,en raison d’un problème technique sur la diffusion de ses résultats.

Enfin, Seché Environnement (-4,32% à 26,55 euros) souffrait après l’annonce d’un coup de frein à la croissance de son chiffre d’affaires, restée quasi nulle au deuxième trimestre, le poussant désormais à juger"ambitieux" ses objectifs financiers 2012.

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