Bourse : Paris poursuit sa baisse dans le sillage de l’emploi américain

lundi 5 Septembre, la Bourse de Paris était en baisse (-2,33%) après les premiers échanges sur fond de crise de la dette européenne et de récession aux Etats-Unis. Détails...

lundi 5 septembre 2011, par Jérémie Gatignol (avec AFP)

Bourse : ça recommence mal !

Lundi 5 Septembre, la bourse de Paris continuait sur sa lancée de vendredi en perdant 2,33% après les premiers échanges.

A 09H38, le CAC 40 perdait 73,43 points à 3.075,10 points. Pour rappel, vendredi, il avait chuté de 3,59% à la clôture.

Alors que Wall Street est fermée aujourd’hui pour cause de jour férié ( "labor day", la fête du travail), les investisseurs ne semblent donc pas prêt à prendre des risques alors que les craintes sur la récession aux Etats-Unis et la crise de la dette en Europe planent toujours.

Ce sont les chiffres de l’emploi en août aux Etats-Unis qui avaient mis le feu au poudre vendredi et qui continuent à peser sur les échanges aujourd’hui. Pourtant, beaucoup d’observateurs attendaient de mauvais chiffres presque comme une bonne nouvelle qui inciterait la banque centrale américaine à prendre des mesures. Pour le moment il n’en est rien et les investisseurs s’affolent.

"La semaine devrait débuter sans aucune prise de risque. Les mauvais chiffres de l’emploi américain pour août (...) ont renforcé l’opinion négative du marché sur l’économie américaine et mondiale", indiquent les économistes de Crédit Agricole CIB.

Bourse : Une semaine chargée

Lundi, aucun indicateur majeur n’est au programme et les volumes d’échanges devraient être faibles, ce qui peut accroître la volatilité, en raison de la fermeture des marchés américains pour cause de jour férié aux Etats-Unis.

De plus, les Etats-Unis ne sont pas le seul vecteur d’inquiétudes à la Bourse de Paris puisque les difficultés de la Grèce recommencent à interpeller les investisseurs, malgré les déclarations rassurantes de Mr Barroso, président de la commission européenne, sur la croissance européenne.

On peut donc s’attendre à un lundi "calme" en terme de volume d’échange alors que la semaine qui s’annonce sera déterminante.

En effet, avec la réunion de la Banque centrale européenne et l’intervention de Barack Obama pour annoncer les mesures de soutien à l’emploi outre-Atlantique, les investisseurs devraient avoir du grain à moudre cette semaine !

"Confrontées à un ralentissement économique et à une crise de l’endettement, les autorités politiques et économiques vont devoir jouer serré pour offrir des réponses capables de restaurer structurellement la confiance des investisseurs et des consommateurs", résument les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.

Bourse : du côté des valeurs...

Les valeurs bancaires étaient particulièrement malmenées lundi matin, comme Société Générale (-4,44% à 21,18 euros), visée, comme 16 autres établissements dans le monde, par une plainte aux Etats-Unis pour des fraudes sur des crédits immobiliers à risque ("subprime"). BNP Paribas perdait 4,02% à 32,08 euros.

Après l’annonce de son éviction du CAC 40 vendredi, Natixis perdait ce matin 3,80% à 2,61€ et son successeur Safran cédait lui 1,98% à 26,47€.

De leur côté, Alstom (-2,48% à 30,04 euros), Schneider Electric(-3,86% à 42,30 euros) et Legrand (-2,88% à 25,65 euros) se repliaient après avoir vu la recommandation sur leurs titres abaissée à "neutre", contre "surpondérer" auparavant par HSBC.

En revanche, parmi les très rares valeurs en hausse, Saft grimpait (+4,15% à 22,73 euros). Le groupe et l’équipementier américain Johnson Controls (JCI) ont trouvé un accord réglant leur différend au sujet de leur coentreprise de production de batteries lithium-ion pour lÂ’automobile.

Enfin, Atos (+0,76% à 33,96 euros) profitait d’un relèvement de recommandation de "neutre" à"acheter" par UBS.

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