La Bourse de Paris était en nette baisse lundi dans les premiers échanges, alors que la crise de la dette en zone euro persiste, détails...
lundi 7 novembre 2011, par AFP
Bourse de Paris : le week-end n’a pas apaisé les craintes
La bourse de Paris était en nette baisse lundi dans les premiers échanges, alors que la crise de la dette en zone euro persiste.
A 9H40 (8H40 GMT), le CAC 40 cédait 1,72% ou 53,57 points, à 3.069,98 points. Il a cédé peu après l’ouverture jusqu’à plus de 2%.
Vendredi, la bourse de Paris avait clôturé en baisse de 2,25%, dans un marché en pleine interrogation sur le sort de la Grèce, ébranlé par la situation délicate en Italie et éprouvé par un environnement aussi incertain. Les pertes se sont montées à 6,72% sur la semaine pour l’indice vedette.
Le week-end était loin d’avoir apaisé le marché. Les tractations ont été animées en Grèce où les deux principaux partis politiques sont finalement parvenus à un accord politique dimanche soir pour former un gouvernement d’unité nationale, Georges Papandréou s’engageant à démissionner.
Le nouveau gouvernement sera chargé de "mettre en œuvre" le plan européen anti-crise décidé à Bruxelles fin octobre. Des élections anticipées ont en outre été fixées au 19 février.
Autre grande source d’incertitude et d’anxiété pour le marché, l’Italie restait sous pression. Les taux à 10 ans italiens sont montés à plus de 6,5% lundi sur le marché obligataire, un nouveau record depuis la création de la zone euro.
Les ministres des Finances de la zone euro se réuniront lundi après-midi à Bruxelles pour discuter non seulement de la Grèce, mais aussi du renforcement de son Fonds de soutien (FESF). La mesure avait été décidée fin octobre afin d’endiguer la contagion de la crise de la dette à l’Espagne et l’Italie notamment.
En France, le Premier ministre François Fillon doit dévoiler au cours d’une conférence de presse un second plan d’austérité en moins de trois mois.
Bourse : tendance sur les valeurs
Côté statistiques, les investisseurs attendent les chiffres du commerce de détail en zone euro pour septembre.
Une seule valeur du CAC 40 parvenait à s’extraire du rouge —le groupe diversifié Bouygues, en hausse de 0,98% à 27,77€.
Les valeurs bancaires affichaient parmi les plus mauvaises performances de la cote, toujours sensibles à l’évolution de la crise.
BNP Paribas chutait de 4,11% à 29,61€.
Natixis lâchait 4,04% à 2,09€, Société Générale 3,32% à 17,33€ et Crédit Agricole 2,45% à 5,11€.
Le groupe de distribution Carrefour (-3,59% à 18,95€) et l’équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent (-3,24% à 1,61€) ont tous les deux reçu une opinion négative des analystes de Citi, qui recommandent désormais de vendre les titres.
Le titre Alcatel avait dévissé vendredi de plus de 17% après la publication des résultats du groupe.