Bourse : Paris joue la prudence avant des emprunts obligataires
Ce jeudi matin, La Bourse de Paris perdait 0.64% dans les premiers échanges, suspendue à l’issue d’emprunts obligataires de l’Espagne et la France...
jeudi 17 novembre 2011, par AA (avec AFP)
Bourse : prudence avant des emprunts obligataires
Ce jeudi matin, La bourse de Paris perdait 0.64% dans les premiers échanges, inquiète devant une possible aggravation de la crise de la dette en zone euro et suspendue à l’issue d’emprunts obligataires de l’Espagne et la France.
A 09H20 (08H20 GMT), le CAC 40 lâchait 19,65 points à 3.045,25points. La veille, il avait repris 0,52%.
Le marché parisien était une nouvelle fois assailli par les inquiétudes alimentées par la crise de la dette en zone euro, laquelle s’étend désormais à certains pays triple A qui voient leurs coûts d’emprunt fortement progresser.
"Les opérateurs sont déprimés par les évolutions de la crise de la dette souveraine dans la zone euro", notent les analystes de Saxo Banque.
"Malgré la nomination officielle de Mario Monti et la formation de son gouvernement (en Italie, ndlr), les taux obligataires européens ne cessent de grimper", constatent-ils.
Les craintes étaient renforcées par l’imminence d’un appel au marché (entre 10H30 et 11H00) de la France et l’Espagne, dont les investisseurs scruteront les conditions, examinant tant le niveau de la demande que les taux accordés.
La France prévoit de lever entre 6 et 7 milliards d’euros et l’Espagne 3 à 4 milliards.
Bourse : l’Europe craint une contagion
"L’Europe inquiète et par crainte de contagion, notamment via l’exposition des banques américaines, la bourse américaine recule", rappellent de leur côté les économistes du courtier Aurel BGC.
Le marché américain a en effet sévèrement fléchi la veille en fin de séance après une étude de l’agence de notation Fitch Ratings selon laquelle les banques américaines pourraient souffrir durement de la crise de la zone euro si celle-ci s’étendait plus encore.
Sa concurrente Moody’sa quant à elle annoncé la dégradation d’un à trois crans de la note de 10 banques publiques allemandes, estimant qu’elles sont moins susceptibles de bénéficier d’un soutien de l’Etat en cas de difficultés.
Dans la foulée, les valeurs bancaires françaises étaient malmenées jeudidans les premiers échanges, à l’image de BNP Paribas (-1,02% à 29,56 euros), Crédit Agricole (-1,57% à 4,58 euros) et Société Générale (-1,45% à 17,38 euros).
EDF continuait de perdre du terrain (-2,82% à 19,27 euros), chahuté par la cacophonie autour du volet énergétique del’accord entre le PS et les Verts.
Air France-KLM prenait 0,67% à 4,09 euros alors qu’Alexandre de Juniac a officiellement été nommé PDG d’Air France mercredi lors d’un conseil d’administration de la compagnie aérienne.
Peugeot lâchait 0,80% à 13,05 euros. Le PDG PhilippeVarin a confirmé que le constructeur comptait finir l’année à l’équilibre opérationnel et son flux de trésorerie sera dans le rouge sur l’ensemble de l’exercice.
Technicolor abandonnait 0,96% à 1,34 euro. Selon Les Echos, le groupe a engagé le processus de cession de ses activitésde services aux diffuseurs de programmes télévisés.
Si la crise européenne va mobiliser les investisseurs, ils devraient toutefois surveiller également dans l’après-midi plusieurs indicateurs économiques américains.
Sont prévues, les demandes hebdomadaires d’allocationschômage et les mises en chantier de logements pour octobre (14H30) ainsi que l’activité dans la région de Philadelphie pour octobre (16H00)