Bourse : Paris espère la mise en place de solutions à la crise
Ce matin, la bourse de Paris débutait en hausse de 1.68%. Les investisseurs semblaient rassurés par le nouveau plan d’austérité annoncé par l’Italie...
lundi 5 décembre 2011, par AA (avec AFP)
Bourse : Paris rassurée par le nouveau plan d’austérité Italien
Ce matin, la bourse de Paris débutait en hausse de 1.68%. Les investisseurs semblaient rassurés par le nouveau plan d’austérité annoncé par l’Italie et au début d’une semaine qui s’annonce déterminante pour les prises de décisions concernant la crise de la dette en zone euro.
A 09H24 (08H24 GMT), le CAC 40 gagnait 21,40 points, à 3.186,35 points. Vendredi il avait pris 1,12%, en conclusion de sa meilleure semaine depuis novembre 2008.
Les marchés poursuivaient sur leur lancée lundi matin, espérant la mise en place de solutions politiques à la crise de la dette en zone euro, qui n’a cessé ces derniers mois de gagnerdu terrain.
De l’avis de tous les analystes, la semaine qui s’ouvre s’annonce cruciale pour la résolution de la crise et les attentes des marchés sont élevées, ce qui accroît également le risque de déception.
"Les investisseurs espèrent des réponses rapides permettant de mettre fin à cette phase de crise financière aiguë en Europe", résument les économistes du courtier Aurel BGC.
Les marchés se montraient déjà satisfaits de l’annonce dimanche par le chef du gouvernement italien Mario Monti d’une nouvelle cure d’austérité draconienne d’environ 20 milliards d’euros et d’investissements pour relancer la croissance pour 10 milliards d’euros.
"Cette première avancée permet d’ouvrir la semaine européenne dans de bonnes conditions contrairement aux sommets précédents qui avaient été pollués par des tensions entre ou au sein des pays", observent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Bourse : nouveau rendez vous Merkel/Sarkozy
Le principal rendez-vous de la journée sera le déjeuner de travail à Paris entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy, qui doit déboucher sur des propositions pour renforcer l’Europe.
"Les négociations bloquent toujours sur l’ampleur de l’abandon de souveraineté que sont prêts à concéder certains pays et des mesures de soutien qu’ils peuvent espérer en échange", prévient le Crédit Mutuel-CIC.
Les deux dirigeants sont d’accord pour un changement de traités et une plus grande discipline budgétaire mais divergent notamment sur une plus grande implication de la BCE, soutenue par Paris mais critiquée par Berlin.
Les valeurs financières occupaient le devant de la scène sur la cote parisienne, dopées par les espoirs sur la zone euro.
BNP Paribas prenait 3,64% à 32,75 euros, Crédit Agricole 3,56% à 4,97 euros et Société Générale 3,32% à 19,54 euros. Axa gagnait 2,57% à 11,36 euros.
Dexia bondissait (+7,93% à 0,38 euro) alors qu’un accord a été trouvé entre la Belgique, la France et le Luxembourg sur un mécanisme de garantie temporaire des financements de la banque.
Alstom gagnait 2,57% à 26,32 euros. Le groupe va fournir pour près de 900 millions d’euros la chaudière et la salle des machines de la centrale à charbon à haut rendement dont EDF a annoncé lundi la construction en Pologne.
EDF ne prenait que 0,40% à 19,97 euros, après un abaissement de recommandation par Morgan Stanley et l’introduction de militants de Greenpeace dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube).
Rémy Cointreau (+1,19% à 61,32 euros) profitait d’un relèvement de recommandation par JPMorgan Cazenove au contraire de STMicroelectronics (+0,02% à 4,76 euros), dont l’opinion sur le titre a été revue en baisse par Natixis.
De leur côté, les valeurs défensives, moins sensibles aux variations du marché, avaient du mal en début de séance àl’imga de Danone (+0,17% à 48,53 euros) et Essilor (-0,48% à 52,05 euros)