Bourse : Moody’s campe sur ses positions

La Bourse de Paris chutait ce lundi matin lors des premiers échanges, suite à l’annonce de l ’agence de notation Moody’s qui confirme son intention d’abaisser les notes des pays de l’union européennes...

lundi 12 décembre 2011, par AA (avec AFP)

Bourse : l’annonce de Moody’s fragilise le marché

La bourse de Paris chutait ce lundi matin lors des premiers échanges, suite à l’annonce de l ’agence de notation Moody’s qui confirme son intention d’abaisser les notes des pays de l’union européennes. L’agence de notation américaine considère que le sommet de Bruxelles n’a pas produit de résultat décisif pour sortir de la crise.

A 09H22 (08H22 GMT),le CAC 40 cédait 0,91% à 3.144,02 points.

"Les marchés se montrent pessimistes après l’annonce de Moody’s", notent les analystes de Saxo Banque.

"Si (lors du sommet de Bruxelles, ndlr) tout a été entrepris afin de stabiliser les marchés sur le long terme avec la mise en place des fonds de sauvetage, presque rien n’a été fait pour le court terme", déplorent-ils.

Cette absence de solution à court terme a conduit Moody’s à maintenir la pression sur l’Union monétaire.

L’agence de notation envisage toujours d’abaisser les notes souveraines des pays de l’Union européenne, une dégradation qui pourrait intervenir durant le premier trimestre 2012.

Aucun pays de l’Union monétaire, ni la France ni ceux jugés les plus solides, comme les Pays-Bas, l’Autriche, la Finlande, voire l’Allemagne n’est à l’abri d’un abaissement de note.

En l’absence d’actualité macroéconomique, les investisseurs restaient focalisés sur les commentaires des agences de notation et les déclarations des responsables européens pour tenter de juguler la crise.

"La phase dans laquelle vont s’engager les dirigeants européens, qui consiste à la fois à se mettre d’accord sur un projet d’accord concret, mais aussi à convaincre les parlements et leurs opinions publiques pour ceux qui devront s’y résoudre, représente une phase d’incertitude significative", soulignent les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.

Bourse : les banques françaises devront faire faces seules

Du côté des valeurs, le secteur bancaire avançait en ordre dispersé. BNP Paribas prenait 2,31% à 33,25 euros, Crédit Agricole 1,81% à 4,89 euros, mais Société Générale reculait de 0,59% à 19,44 euros. La ministre du Budget, Valérie Pécresse, a assuré que "l’Etat ne mettra pas d’argent dans les banques françaises" estimant qu’elles pourraient faire face seules à leurs besoins de financement.

Axa cédait 0,85% à 11,08 euros. Standard and Poor’s envisage de baisser la note de 15 assureurs européens, dont le français.

GDF Suez était en timide hausse (+0,45% à 21,41 euros). Le gouvernement a confirmé une augmentation du prix du gaz comprise "entre 4 et 5%" au 1er janvier.

La cotation du titre Areva était suspendue à la demande de la société. Le groupe doit adopter ce lundi un plan d’action stratégique qui inclut notamment d’importantes suppressions d’emplois pour redresser sa situation financière difficile, dans un contexte détérioré par la catastrophe de Fukushima

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