Obligations des GAFAM : Alpahabet, Meta, Oracle... Des montants colossaux levés par des sociétés déjà gavées de trésorerie
Le moment est opportun pour les grandes sociétés américaines de lancer des émissions obligataires, les conditions de marché sont idéales. La demande est forte.
jeudi 6 novembre 2025, par Denis Lapalus
Les grandes sociétés américaines, bien notées par les agences de notation, profitent de la baisse des taux américains afin de lancer de grandes émissions obligataires. Après Microsoft, Oracle, Meta, au tour d’Alphabet (maison mère de Google) de lancer de nouvelles émissions obligataires géantes.
Les GAFAM investissent massivement dans de nombreux secteurs d’activité, et plus particulièrement l’Intelligence Artificielle (IA), l’Internet des objets et le cloud computing. Pour soutenir la croissance de leurs activités, les GAFAM investissent aussi de plus en plus dans l’énergie. Afin de ne pas impacter leur trésorerie, le plus majoritairement investie dans les bons du trésor américain, ayant un rendement attractif, ces sociétés répondent aux demandes des investisseurs en proposant des obligations, bénéficiant de leur bonnes notations.
Alphabet : près de 20 milliards émis en une semaine
Alors que ces sociétés sont d’ores et déjà gavées de trésorerie, ces sociétés en profitent pour réaliser des profits supplémentaires en émettant de la dette. Alphabet réalise 35 milliards de dollars de profits et détient pas moins de 98 milliards de trésorerie. Alphabet a néanmoins émis pas moins de 17 milliards en dollars, et près de 6 milliards en euros. Pour les emprunts en dollars, l’idée est de pouvoir financer les investissements IA. En revanche, pour les montants levés en euros, l’idée serait de placer sur les bons du trésor américain, dont les taux de rendement sont supérieurs. Ce "carry trade" permet donc d’empocher la différence.
Une forme demande
Les investisseurs ont très largement souscrits à ces nouvelles émissions. La notation AA+ d’Alphabet attire ces premiers, alors que le rating des obligations d’Etat devient inférieur à cette notation. La durée des emprunts oscile entre 3 et 39 ans.