Après une déferlante de mises en ligne pendant deux ans, le nombre de plateformes de financement participtif se stabilise en France, fort logiquement. Ce marché de niche doit maintenant aborder une phase de concentration.
mardi 22 mars 2016, par Denis Lapalus
Les premières plateformes de crowdfunding se sont lancées en 2007/2008 en France, avec notamment l’arrivée de Prêt d’Union et de WiSeed. La crise financière de 2008 aura été un support important pour leur développement, avec la montée de la défiance des particuliers vis à vis des banques. Mais ce n’est qu’à partir de 2013 que les projets se sont multipliés, pour aboutir en 2014 à de nombreuses mises en lignes, trop nombreuses sans doute. Et depuis quelques mois ? Plus rien ! Le marché est arrivé largement à saturation. Certaines plateformes ne proposent plus de projet, ou toujours des projets du même acabit... Cela en devient lassant.
A ce jour, l’ORIAS dénombre pas moins de 31 plateformes de financement participatif, mais seulement 26 sont réellement actives. Depuis quelques moins plus aucune plateforme ne se lance, le marché est déjà saturé.
L’ORIAS est l’organisme officiel auprès duquel les plateformes doivent s’enregistrer afin d’exercer leurs activités en France. Selon qu’elles proposent du crédit participatif ou de la prise de participation capitalistique, les plateformes ont des statuts différents (IFP pour le crédit, CFP pour le reste).
D’un autre côté, le prêt participatif rencontre encore plus de succès, en termes de création de plateformes, car l’ORIAS en dénombre 58, mais seulement 38 sont actives.
- Un marché qui devrait se concentrer rapidement
Les plateformes sont évidemment trop nombreuses sur le marché. Le regroupement de plateformes devrait s’opérer dans les tous prochains mois, afin de gagner en économie d’échelle. Certaines plateformes, lancées sur le tard, espèrent sans doute sur cette concentration afin de sortir de leur investissement par le haut. Sur Internet, ce qui compte avant tout est le timing, se lancer trop tôt ou trop tard, c’est le plus souvent se préparer à tout perdre.