Immobilier : La majorité des Français mettent une année pour trouver leur bien
Le marché de l’immobilier est au point mort, essentiellement faute de biens à vendre. La majorité des biens sur le marché en vente sont contraints, suite à des changements de vie (divorce, changement de région, etc.). Le temps moyen de recherche du nouveau bien est donc de plus en plus long...
mardi 8 avril 2014, par Denis Lapalus
Seulement un Français sur deux a acquis sa résidence principale au terme d’un an de recherche. 28 % sont toujours en recherche et 19 % ont abandonné leur projet.
Le Crédit Foncier dévoile les résultats d’une étude auprès de 3 700 Français visant à mieux appréhender le parcours d’acquisition de la résidence principale et à identifier les choix et arbitrages auxquels consent un acquéreur.
Les Français préfèrent-ils acheter une maison ou un appartement ? Le désir d’une maison dépend assez naturellement de la taille de la commune dans laquelle on souhaite habiter (la recherche d’une maison est plébiscitée par 92 % des futurs acquéreurs dans des communes de moins de 5 000 habitants contre 37 % pour les villes de plus de 100 000 habitants) et du nombre d’enfants à charge (91 % pour des familles de trois enfants contre 52 % pour les ménages qui n’en ont pas).
Quant au choix entre le neuf et l’ancien, 56 % des ménages qui optent pour une maison la recherchent dans l’ancien (44 % veulent faire construire une maison neuve) et près des deux tiers (64 %) à la recherche d’un appartement choisissent l’ancien.
Au terme d’un an de recherche, seulement un peu plus d’une personne sur deux a fait l’acquisition d’un logement :
- 53 % des personnes interrogées par le Crédit Foncier ont fait l’acquisition d’un logement au terme de douze mois,
- 28 % sont toujours en recherche,
- 19 % ont abandonné leur projet.
C’est dans les petites communes que la recherche semble plus aisée : 59 % des personnes interrogées issues de communes de moins de 5 000 habitants ont fait l’acquisition d’un logement au terme d’un an de recherche.
A l’inverse, ce ratio n’est plus que de 48 % pour les personnes issues de communes de plus de 100 000 habitants.
Les données ci-après ne concernent que les ménages ayant acquis au cours des douze premiers mois de leur recherche, population à laquelle s’est spécifiquement intéressée cette enquête.
Il s’écoule en moyenne sept mois entre le début des recherches et la signature d’un compromis ; c’est dans les villes de plus de 100 000 habitants que la recherche est la plus longue (un peu plus de 8 mois).
Lorsqu’ils ont conclu l’achat de leur résidence principale au cours de la première année de recherche, les ménages ont visité en moyenne près de sept biens, (nombre moyen avec de très forts écarts) nombre qui tend à augmenter en fonction de la taille de la ville.
Six personnes sur dix (61 %) ayant réalisé une acquisition au cours de la première année de recherche ont dû faire des concessions par rapport au projet initialement envisagé.
Ces concessions sont principalement liées à l’emplacement géographique (21 % disent s’être éloignés du lieu où ils souhaitaient acheter) et à la taille du logement (20 % disent avoir acheté un logement plus petit qu’espéré).
Le consentement à des concessions par rapport au projet initial n’est pas le même d’une région à une autre. Ainsi, alors que c’est à Paris et dans certaines agglomérations de la « première couronne » que le pouvoir d’achat immobilier est le plus faible, le pourcentage d’individus ayant acheté au bout d’un an de recherche y est identique à la moyenne nationale (53 %), les ménages étant prêts à faire des concessions dans des proportions beaucoup plus importantes (76 % contre 61 % à l’échelle nationale).
Si les ménages consentent à acquérir un logement qui ne correspond pas tout à fait à celui qu’ils cherchaient initialement, c’est pour répondre au souhait de ne plus payer de loyer à fonds perdus (41 %), à la volonté d’être propriétaire de sa résidence principale (41 %) ou d’être chez soi et d’aménager son logement selon ses désirs (40 %).
Pour réaliser leur acquisition, trois personnes sur dix (29 %) ont dépassé leur budget initial, en moyenne de 10 %. Ce dépassement de budget est géré de façon différente selon les individus :
- en augmentant la durée du prêt (32 %) ou en ayant recours à un don ou prêt familial (21 %) pour les plus modestes ;
- en augmentant la mensualité du prêt (35 %) ou par recours à l’épargne (35 %) pour les plus fortunés.
Dans deux cas sur trois (65 %), la transaction s’est faite après avoir obtenu une baisse de prix, de l’ordre de 8 %.
Près de deux tiers (64 %) des acquéreurs sont passés par un professionnel de l’immobilier pour mener à bien leur projet. 29 % ont trouvé de particulier à particulier.