Allocations familiales : Plutôt qu’une taxation, une division directe par deux !

Le principe d’universalité pour les allocations familiales va en prendre pour son grade. Que la solution retenue soit celle de l’imposition sur les revenus ou de sa réduction selon les revenus de la famille, le résultat sera le même, l’égalité de traitement des familles ne sera plus respectée.

mardi 19 mars 2013, par Denis Lapalus

L’heure est aux économies, la branche aides aux familles de la sécurité sociale doit donc également réduire son déficit.

Allocations familiales : Comment réduire la facture ?

  • Distribuer moins ou les taxer ? Ou les deux ?

La ministre des affaires sociales, Marisol Touraine s’est déclarée hier contre le fait de soumettre les allocations familiales à l’imposition sur le revenu. Donner d’une main pour reprendre d’une autre paraît effectivement contre-productif. Néanmoins un tel système n’apparaît pas plus aberrant que notre récent système fiscal sur l’épargne, avec ce système d’acompte fiscal reversé.

De fait, si la taxation des allocations familiales est écartée, la solution restante reste la réduction des allocations familiales. C’est encore plus simple à mettre en place !

  • Le principe d’universalité sacrifié sur l’autel des déficits

A ce jour, toutes les familles de deux enfants minimum perçoivent les allocations familiales de façon indifférenciée : c’est la clause d’universalité.

Ce principe devra sans doute être enterré, crise budgétaire oblige. Les foyers fiscaux percevant plus de 53 000 € (avec 2 enfants) et 61 000 € (avec 3 enfants) de revenus devraient être mis une fois de plus à contribution. Leurs allocations familiales seront divisées par deux, c’est la proposition du rapporteur du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée Gérard Bapt (PS), reprise ce matin dans le quotidien Les Echos.

Allocations familiales : Je divise par deux, je retire les aides à la garde d’enfants, que reste-t-il ?

  • Suppression des aides à la garde des enfants à domicile ou chez une nourrice

L’idée est encore d’aller plus loin. Non seulement, les familles visées devraient voire leurs allocations réduites de moitié, mais les compléments de prise en charge d’enfants à domicile ou chez une assistante maternelle seraient également soumises au plafonnement de ressources. Cet effort supplémentaire demandé aux classes moyennes devrait permettre de réduire de près de 1 milliard d’euros le trou de la sécurité sociale.

Une idée, une fois de plus, qui va à l’encontre de l’égalité des aides familiales, mais la vie est bien injuste... Et nous le savions déjà.

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