Crédit pour les petites entreprises : toujours plus de faillites par manque de financement
Les banques sont tenues de prendre moins de risques, ce sont les petites entreprises, les plus fragiles, qui en font les frais. Par manque de financement, la faillite devient alors inéluctable. Les chiffres de la médiation du crédit sont en forte hausse en 2013.
mercredi 5 mars 2014, par Denis Lapalus
Petites entreprises recherchent crédits bancaires, banquiers frileux s’abstenir
Les recours auprès du médiateur du crédit ont augmenté de 8 % en 2013, la première hausse depuis 2009 et le début de la crise. L’an dernier, 4.382 entreprises ont ainsi saisi le médiateur parce que leurs banques leur refusaient des financements, parfois indispensables à leur survie.
Les petites entreprises, souvent de moins de 10 salariés, saisissent le médiateur du crédit parce que leur banque leur a refusé un découvert ou un prêt de quelques dizaines de milliers d’euros. Or, cette avance est vitale, pour attendre le paiement d’un client, ou pour la commande de matière première.
Les banquiers, afin de limiter leurs prises de risques, sont de plus en plus difficiles à convaincre. Ces TPE doivent multiplier les démarches, et multiplier les engagements de garantie. La crise actuelle ne facilite évidemment rien, ces TPE étant les plus fragiles.
Les banques se défendent. Elles prêtent à des niveaux identiques d’avant-crise, mais effectivement pas aussi facilement auprès des entreprises en difficulté, ce qui les poussent un peu plus rapidement vers la faillite.
En 2013, le médiateur du crédit dit avoir débloqué plus d’1,3 milliard de prêts, une somme qui a profité à plus de 1.500 entreprises, et permis de préserver près de 48.000 emplois.