La Bourse de Paris a aligné une deuxième séance de hausse mercredi, le CAC 40 prenant 1,56% et profitant de résultats de sociétés meilleurs qu’attendu aux Etats-Unis...
PARIS, 16 avr 2008 (AFP)
mercredi 16 avril 2008, par AFP
La Bourse de Paris a aligné une deuxième séance de hausse mercredi, le CAC 40 prenant 1,56% et profitant de résultats de sociétés meilleurs qu’attendu aux Etats-Unis, malgré les nouveaux records de l’euro et de l’inflation en Europe.
L’indice parisien vedette a gagné 74,42 points à 4.855,10 points, dans unvolume d’échanges plus élevé que les jours précédents, de 6,3 milliards d’euros, après avoir repris 0,30% la veille.
Londres s’est adjugé 2,36%, Francfort 1,79% et l’Eurostoxx 50 1,47%.
Le marché a bénéficié dès l’ouverture du message délivré la veille par l’américain Intel, qui a démenti les rumeurs circulant à Wall Street en publiant un résultat conforme aux attentes et en maintenant ses prévisions de marge pour 2008.
Les chiffres de Coca-Cola, JP Morgan Chase et Wells Fargo ont accéléré la hausse à la mi-séance, offrant aux investisseurs "une journée agréable, alors que les Etats-Unis ne nous avaient pas gâtés depuis le début des publications trimestrielles", a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien.
Ce "tir groupé", qui contraste avec les déceptions sur Alcoa, General Electric et Wachovia, a été d’autant mieux accueilli qu’il concerne des secteurs très différents, entre le "métier plutôt confortable" du fabricant de sodas et les banques plongées "en pleine tourmente", selon le vendeur.
Les publications américaines ont éclipsé une situation macroéconomique "guère encourageanteen zone euro, entre le nouveau record de faiblesse du dollar et le niveau élevé de l’inflation", révisée en hausse à 3,6% sur un an en mars, a-t-il poursuivi.
Selon Romain Hayat, conseiller de gestion chez Meeschaert, cette confirmation de la hausse des prix "plaide surtout pour un maintien par la Banque centrale européenne de ses taux d’intérêt", les opérateurs n’espérant plus de détente monétaire avant l’automne.
LVMH (+4,02% à 69,33 euros) a profité de la hausse de 5% de son chiffre d’affaires au premier trimestre et de la confirmation de son objectif d’une "croissance sensible" des résultats sur l’année. Les analystes d’Oddo Securities ont jugé ces messages "rassurants dans un contexte peu lisible".
STMicroelectronics (+4,53% à 6,92 euros) a terminé en tête des valeurs vedettes, soutenu par les résultats de son concurrent américainIntel, de bon augure pour le secteur des microprocesseurs.
L’Oréal (-7,36% à 73,75 euros) a pâti d’un chiffre d’affaires trimestriel jugé décevant par plusieurs analystes, qui ont notamment pointé le ralentissement de l’activité en Amérique du Nord. Le groupe s’est cependant dit "confiant" dans sa capacité à "accélérer" sa croissance.
"Je n’ai aucune angoisse sur L’Oréal. Il leur arrive parfois de traverser un petit trou d’air, mais ils ont une capacité exceptionnelle à redresser la barre, et il est rarissime de les voir faire deux trimestres +sans+", a commenté le vendeur d’actions interrogé par l’AFP.
France Télécom (-6,01% à 20,86 euros) s’est nettement replié, les analystes se montrant sceptiques sur l’intérêt, comme sur la probabilité, du scenario de rapprochement avec l’opérateur scandinave Teliasonera évoqué par le Figaro,pour plus de 30 milliards d’euros.
Accor (+2,21% à 49,42 euros) a séduit avec l’annonce d’un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 4,8%, à périmètre et taux de change constants.
Thomson (-2,44% à 4 euros) a fortement reculé après la publication d’un chiffre d’affaires en baisse au premier trimestre et la suppression du dividende précédemment annoncé, qui a ravivé les craintes sur la situation financière du groupe.
Eiffage (+3,80% à 60,05 euros) a bénéficié de la levée de la mise sous séquestre ordonnée la semaine dernière sur les titresEiffage détenus par Sacyr, ce qui pourra permettre à l’espagnol de vendre sa participation dans l’entreprise française, selon une source judiciaire.
ArcelorMittal (+3,19% à 54,96 euros) va investir 240 millions de dollars avec le japonais Nippon Steel pour accroître les capacités deproduction d’une usine de galvanisation qu’ils possèdent en commun aux Etats-Unis.