La Bourse de Paris a terminé en baisse jeudi, le CAC 40 cédant 0,31% et effaçant une partie de ses gains de la veille, dans un marché peu éclairé par un flux de nouvelles de sociétés
PARIS, 24 avr 2008 (AFP)
jeudi 24 avril 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé en baisse jeudi, le CAC 40 cédant 0,31% et effaçant une partie de ses gains de la veille, dans un marché peu éclairé par un flux de nouvelles de sociétés et d’indicateurs contrastés.
L’indice parisien vedette a perdu 15,10 points à 4.929,55 points, dans un volume de transactions modeste de 5,3 milliards d’euros. Il a oscillé dans une fourchette large, entre 4.861,22 points (-1,68%) et 4.942,82 points (-0,03%).
Londres a abandonné 0,54%, Francfort a pris 0,39% et l’Eurostoxx 50 a cédé 0,14%.
"On a eu des prises de bénéfices dans un marché qui secherche toujours, alors que la saison de publications n’est pas très bonne et qu’on manque de soutiens du côté de la macroéconomie", a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien.
La place parisienne s’est orientée dans le rouge dès l’ouverture, au lendemain d’une hausse de 1,48% due à la reconstitution des stocks de pétrole américains, accélérant sa baisse à l’annonce d’un baromètre de confiance Ifo moins bon que prévu en Allemagne.
Mais l’indice s’est redressé sur deux bonnes surprises aux Etats-Unis, les commandes de biens durables et les demandes hebdomadaires d’allocations chômage, avant de fléchir à nouveau dans le sillage des ventes de logements neufs, catastrophiques en mars.
Les signaux contradictoires envoyés par la première économie mondiale ont une nouvelle fois incité les investisseurs, faute de visibilité, "à opérer une rotation sectorielle, pour privilégier les secteurs restés à l’écart du rebond récent, notamment la pharmacie", selon le vendeur d’actions.
Pour Jean-Philippe Muge, de SwissLife Gestion Privée, seule une orientation plus claire des indicateurs économiques "fera qu’on pourra enfin passer la barre des 5.000 points (pour la première fois en séance depuis le 4 février, ndlr), ou alors qu’on redescendra vers les 4.500 points".
Total (-0,97% à 52,14 euros) et Vallourec (-3,27% à 175,38 euros) ont été pénalisés par le repli des cours du pétrole brut.
Gaz de France (+1,89% à 42,51 euros) a grimpé après l’annonce d’un chiffre d’affaires en hausse de 15% au premier trimestre.
Peugeot (-3,24% à 44,73 euros) a déçu en l’absence de précisions sur le niveau de marge prévu en 2008, malgré un chiffre d’affaires tiré par les pays émergents et un peu plus élevé qu’attendu au premier trimestre.
PPR (-2,41% à 82,37 euros) s’est une nouvelle fois replié malgré la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 20%, à 4,9 milliards d’euros, pâtissant d’une déception sur les ventes de sa marque Gucci.
Air Liquide (-0,30% à 97,40 euros) n’a guère profité de la hausse de 11% de son chiffre d’affaires au premier trimestre, et de la confirmation de sa prévision d’une croissance à deux chiffres, à taux de change constant, du bénéfice net pour l’ensemble de l’exercice.
Dexia (-3,25% à 17,56 euros) a souffert de la recommandation de Credit Suisse de vendre le titre, étant donné ses bonnes performances récentes. Le titre a également pâti "de la dégringolade (du rehausseur de crédit américain) Ambac" mercredi à Wall Street, selon le vendeur d’actions interrogépar l’AFP.
Gemalto (+3,96% à 20,50 euros) a signé l’une des plus fortes hausses du Service de règlement différé, grâce à un chiffre d’affaires en progression de 7% sur les trois premiers mois de l’année. Le Crédit Mutuel-CIC a salué un "très bon premier trimestre et des perspectives rassurantes".
Plastic Omnium (-5,12% à 24,09 euros) a reculé après un avertissement sur résultats, le groupe prévoyant que son "résultat net sera en recul sensible" au premier semestre, malgré un chiffre d’affaires consolidé en hausse de 14,3% au premier trimestre.