Bourse : Rien ne va plus !
Les Bourses européennes ont fini la semaine en nette baisse, plombées vendredi par le ralentissement de la croissance en Chine et par un mauvais indicateur américain...
samedi 14 avril 2012, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Les Bourses européennes plongent après une série de mauvaises nouvelles :
Les Bourses européennes ont fini la semaine en nette baisse, plombées vendredi par le ralentissement de la croissance en Chine et par un mauvais indicateur américain, sur fond de regain de tensions en zone euro et notamment en Espagne.
A Paris, le CAC 40 a fini en baisse de 2,47%, Londres a perdu 1,03%et Francfort 2,36%. Les Bourses de Madrid et Milan on lâché respectivement 3,58% et 3,43%.
A Wall Street, malgré des résultats trimestriels d’entreprises globalement encourageants aux Etats-Unis, la tendance ne résistait pas aux mauvaises nouvelles macroéconomiques : le Dow Jones perdait 0,71% et le Nasdaq 1,21% vers 16H00 GMT.
Dès les premiers échanges, le ralentissement confirmé de la croissance chinoise a plombé les marchés : la Chine, deuxième économie mondiale, a annoncé vendredi sa croissance trimestrielle la plus faible en près de trois ans, pénaliséepar la crise de la dette en Europe.
L’augmentation de son Produit intérieur brut (PIB) a ralenti pour le cinquième trimestre consécutif, s’appréciant de 8,1% sur un an au premier trimestre, un plus bas depuis le deuxième trimestre 2009.
"Les investisseurs ne s’attendaient pas à un ralentissement aussi rapide. Il ne faut pas oublier que le moindre essoufflement de la Chine a un impact très fort sur l’économie mondiale", selon Frédéric Rozier, gérant d’actions chez Messchaert Gestion Privée.
Pour autant, pour Renaud Murail chez Barclays bourse, "il est quasiment certain que les intervenants n’auraient pas réagi aussi négativement à cette statistique il y a encore quelques semaines. Actuellement, la moindre mauvaise nouvelle est amplifiée".
Un regain de tensions secoue actuellement la zone euro, Rome et Madrid voyant leur taux d’emprunt se tendre sur le marché obligataire, les rendements espagnols à 10 ans flirtant de nouveau avec les 6%.
En cause, la dette des banques espagnoles à la Banque centrale européenne (BCE) a pulvérisé en mars le record déjà historique du mois précédent, à 227,6 milliards d’euros.
"Cela révèle deux éléments inquiétants : non seulement l’accès des établissements espagnols au marché reste difficile, mais ces derniers ont encore un besoin important de liquidités à court terme", ajoute M. Baradez.
En outre, les marchés digéraient des indicateurs mitigés aux Etats-Unis, où, selon une estimation provisoire, le moral des ménages était en baisse en avril.