Merkel / Hollande : Rencontre du premier type, la vérité ne serait-elle pas ailleurs ?

La première rencontre entre Angela Merkel et François Hollande devrait être tendue. La chancelière allemande ressort très affaiblie du scrutin régional test d’hier et doit tenir tête au nouveau président français pour ne pas décevoir son alliance au parlement allemand. De son côté Mr Hollande est attendu pour sa fermeté vis à vis d’Angela Merkel, notamment compte-tenu de sa divergence d’opinion sur le plan de relance de la zone Euro...

lundi 14 mai 2012, par Denis Lapalus

Merkel / Hollande : La rencontre du premier type, prise de contact

A la veille de sa rencontre avec le nouveau président français, Angela Merkel, est plus affaiblie que jamais. Son parti, le CDU a subi une débâcle hier au cours d’un scrutin régional test de la région de Rhénanie du Nord -* Westphalie.

Le soutien officiel de Merkel pour le candidat Sarkozy durant la campagne n’est donc plus en question, même si Mr Hollande n’a pu être reçu par la chancelière durant la campagne. Les divergences vont bien au-delà de ce simple jeu d’influence.

Il faut donc s’attendre à une rencontre plus glaciale que prévue. Angela Merkel devant marquer sa position ferme dés le premier échange, soumise au scrutin des électeurs prochainement, un écart serait fatal. François Hollande, de son côté, devant faire preuve d’arguments solides pour tenter d’infléchir la position de la chancelière. Les derniers chiffres économiques publiés ne confortant pas la thèse d’une relance économique par une nouvelle vague d’investissements.

Merkel / Hollande : Un objectif commun, le retour de la croissance, mais avec des tactiques divergentes

La position de l’Allemagne est ferme, tout comme devrait être celle de François Hollande. Si les deux chefs d’Etat souhaitent la même chose, le retour de la croissance, la tactique souhaitée diverge. L’Allemagne ne souhaite pas continuer dans la création de dette pour la zone euro : les euro-bonds et autres mécanismes de création de crédits ne sont pas souhaités. La gestion de la dette actuelle suffit pour le gouvernement d’outre-rhin.

De son côté, le président français souhaite développer l’utilisation de fonds d’investissements structurels, quitte à émettre de nouvelles dettes, au niveau européen, comme les euro bonds. Il souhaite faire le pari de la relance économique par l’investissement de fonds.

Si ces deux tactiques divergent, une seule chose reste certaine, il ne suffit pas de décider au niveau politique le retour de la croissance pour qu’elle soit effective dans l’économie réelle, la vérité serait donc ailleurs...

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