La Bourse de Paris a terminé en net rebond mercredi, le CAC 40 prenant 0,68% et faisant mieux que compenser ses deux dernières baisses, soutenu par le raffermissement du dollar...
PARIS, 7 mai 2008 (AFP)
mercredi 7 mai 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé en net rebond mercredi, le CAC 40 prenant 0,68% et faisant mieux que compenser ses deux dernières baisses, soutenu par le raffermissement du dollar et des résultats de sociétés bien accueillis.
L’indice parisien a gagné 34,39 points à 5.075,31 points, dans un volume de transactions modeste de 5,2 milliards d’euros, fléchissant en fin de séance après avoir touché les 5.100 points vers 13H00 GMT.
Londres a avancé de 0,74%, Francfort de 0,84% et l’Eurostoxx 50 de 0,74%.
"On a eu une myriade de publications, avec des choses plutôt bonnes, notamment de la part de Lafarge ou JCDecaux", a expliqué à l’AFP Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities.
Sept sociétés du CAC 40 ont publié, mardi soir ou mercredi matin, leurs chiffres d’affaires ou leurs résultats trimestriels, sans compter Alstom qui a publié ses résultatsannuels. Ces résultats étaient soit conformes aux attentes, soit meilleurs.
Par ailleurs, le nouveau fléchissement de l’euro face au billet vert, sous les 1,55 dollar, "a apporté une petite pointe d’oxygène" qui explique la sur performance des places européennes face à la Bourse deNew York, a poursuivi M. Marçais.
Selon un autre vendeur d’actions parisien, "on est en train de prendre acte qu’après être allé jusqu’à 2%, la Réserve fédérale américaine n’ira pas plus bas dans ses taux directeurs", ce qui mettrait fin à la divergence de politique monétaire entre Etats-Unis et Europe, pénalisante pour le dollar.
Toutefois, pour Yves Marçais, "il faut rester prudent à la veille de la décision de la Banque centrale européenne, après les discours très véhéments de plusieurs de ses membres sur l’inflation", qui avaient fait craindre une hausse des taux en zone euro.
Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, "va sans doute jouer le statu quo monétaire, au vu du ralentissement économique en Europe, mais il va peser sa rhétorique pour éviter que les entreprises n’enclenchent +l’effet de second tour qu’il redoute", a pronostiqué le vendeur de Global Equities.
Depuis plusieurs mois, M. Trichet met en garde contre les risques d’un emballement de l’inflation si les employeurs répercutent, via des hausses de salaires, la flambée des matières premières.
JCDecaux (+7,24% à 20 euros) a caracoléen tête des valeurs vedettes grâce au relèvement de son objectif annuel de croissance interne, malgré la hausse de seulement 1,9% de son chiffre d’affaires au premier trimestre.
Total (-0,39% à 54,30 euros), poids lourd de la cote, a limité la hausse du marché après avoir publiédes chiffres trimestriels perçus comme décevants, "relativement aux excellents résultats de Shell et BP", selon un vendeur d’actions interrogé par l’AFP.
Axa (+1,10% à 24,32 euros), qui avait ouvert en baisse après des résultats trimestriels conformes aux attentes, s’est redressé,le marché saluant la bonne résistante du groupe à un environnement de marché difficile.
Alstom (-2,24% à 145,97 euros) a suivi la courbe inverse, bien qu’il ait revu en hausse sa prévision de marge pour son exercice 2009/2010, après de "bons résultats" avec un "dividende au dessusdes attentes" en 2007/2008, selon Oddo Securities.
Lafarge (+5,06% à 120,50 euros) s’est envolé, les investisseurs récompensant autant les résultats du premier trimestre, avec un bénéfice net en hausse de 49% à 150 millions d’euros, que l’optimisme du groupe pour l’ensemble de l’année.
Alten (+10,90% à 25,53 euros) a décollé après le relèvement par le groupe de conseil en technologies de son objectif annuel, grâce à un excellent premier trimestre.
Rhodia (+12,18% à 15,20 euros) a signé la plus forte hausse du Service de règlement différé aprèsun premier trimestre conforme aux attentes, les analystes privilégiant la capacité du groupe de chimie à résister à l’inflation des coûts des matières premières en imposant des hausses de tarifs.