Grèce / Espagne : panique bancaire, les particuliers retirent en masse leurs avoirs !

Les particuliers grecs et espagnols empreints à la panique, retirent massivement leur argent des banques. Un besoin de sécurité qui à de quoi faire provoquer la faillite des banques...

vendredi 18 mai 2012, par Frédéric S.

En Espagne et en Grèce, les épargnants retirent massivement leurs avoirs !

L’inquiétude en Zone Euro est bien installée, d’ailleurs les places boursières du monde entier ont les yeux rivés sur l’état de santé économique du vieux continent. Et pour cause, la sortie de la Grèce de l’Union européenne est alarmante, une éventualité si les partis anti-austérité s’imposent lors du vote du 17 juin prochain.

Cela constituerait un arrêt ferme des aides européennes et le dur retour à la monnaie grecque, la drachme (une perte estimée à 50 milliards d’€ pour l’Etat français selon l’ancien ministre de l’économie François Baroin). Cette perspective pousse les épargnants à prendre possession de leur épargne en euros. Ainsi, prêt d’un milliard d’€ aurait été retiré par les particuliers grecs de leurs comptes bancaires, en seulement cinq jours.

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De l’autre côté de l’Europe, la situation est similaire en Espagne. Engluées, dans la crise immobilière, l’agence de notation Moody’s a abaissé jeudi les notes de 16 banques espagnoles. Il faut avouer que le montant des créances douteuses atteignait en mars le médiocre record de 148 milliards d’€.

Ainsi, l’Espagne fait également face à une ruée des clients aux guichets de leurs banques. Pour l’heure, une information démentie par le gouvernement espagnol. Néanmoins, le quotidien "El mundo" relayait hier dans ses colonnes, un retrait colossal d’un milliard d’€ de la banque Espagnole Bankia, nationalisée la semaine dernière sous le poids de ses dettes.

Le bank run nourrit le cercle vicieux de la panique bancaire !

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Le métier des établissements bancaires consistant à collecter l’argent des particuliers afin de le reverser sous forme de crédits, est désormais une petite partie de l’activité. Aujourd’hui, l’activité de bourse au sein des banques est prédominante. En résulte, une crise de liquidité qui devra être réglée avant l’entrée en vigueur des normes Bâle III.

Mais dans ce contexte, si le "bank run" ou retrait massif des clients est supérieur aux réserves de la banque, l’établissement est obligé d’emprunter ou sans intervention extérieur de se mettre en faillite. Cet évènement peut provoquer par la suite une perte de confiance généralisée contaminant le marché, soit une véritable panique bancaire.

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