Primeurs 2011 : le critique Robert Parker dénonçait les hausses de prix excessives des primeurs bordelais, il semble que la campagne 2011 en fasse les frais...
mercredi 4 juillet 2012, par Frédéric S.
Bulle spéculative autour des vins de Bordeaux
Le grand manitou du vin Robert Parker ne cessait de pointer du doigt la bulle spéculative présente sur le marché des primeurs bordelais. Selon lui, un "jeu dangereux" qui déboucherait un jour ou l’autre sur une note finale de crise financière.
Les Grands Châteaux de Bordeaux ne sont pas à plaindre, l’évolution des prix en dix ans est tout simplement stupéfiante. Un Château Cheval Blanc qui en 2000 se vendait en primeur 279 € est désormais commercialisé 1050 €. Autre exemple, un Château Margaux de 2009 acheté 900 € se négocie aujourd’hui à 2 700 €.
Chaque année, la dégustation et l’annonce des prix de ventes des vins produits par les 250 châteaux serait donc la campagne de trop. Jusque là, les producteurs passaient entre les mailles du filet mais il semble que les primeurs 2011 sonne le glas d’une flambée bien consommée.
Primeurs 2011 : les grands crus sont trop chers
Cette année, selon les courtiers de Bordeaux, la demande américaine et chinoise s’est désintéressée des barriques de grands crus, le marché se serait même concentré sur une clientèle française et européenne. Pour certains, les derniers tweets de Robert Parker qui indique que le millésime 2011 est sans intérêt, serait à l’origine de ce repli.
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Néanmoins, le prix moyen des primeurs 2011 s’est accru de 44% par rapport à 2008. Dans ce contexte, cette hausse des prix déraissonnée à de quoi "saoûler" les acheteurs. Surtout que les vins les moins bons côtoient les meilleurs selon Jean-Marc Quarin, critique de vins et collaborateur du magazine Decanter.
Les vins de Bordeaux se positionnent toujours sur le haut du podium mondial, ils sont cependant de plus en plus concurrencés, par les vins d’Australie, du Chili, d’Argentine, de Nouvelle-Zélande et des Etat-Unis. A ce jour, ces vins du "Nouveau Monde" se positionnent avec plus de modestie et jouent la carte de la séduction. Ils assurent dorénavant 22 % de la production mondiale et représentent 25 % des exportations.