Bourse de Paris : le CAC 40 décroche (-1,89%), retour sous les 5.000 points

La Bourse de Paris a clôturé en forte baisse vendredi, le CAC se repliant de 1,89%, affecté par le nouveau rebond des cours du pétrole, la baisse du dollar et la persistance des craintes...

PARIS, 23 mai 2008 (AFP)

vendredi 23 mai 2008, par AFP

La Bourse de Paris a clôturé en forte baisse vendredi, le CAC se repliant de 1,89%, affecté par le nouveau rebond des cours du pétrole, la baisse du dollar et la persistance des craintes concernant une poussée de l’inflation.

L’indice parisien a perdu 94,97 points à 4.933,77 points, dans un volume de transactions de 5,0 milliards d’euros.

Londres a cédé 1,53%, Francfort 1,79% et l’Eurostoxx 50 1,68%.

Après sept séances clôturées au-delà des 5.000 points, le CAC 40 s’est sensiblement replié, terminant à son plus bas niveau depuis le 24 avril.

Oscillant autour de4.980 points pendant l’essentiel de la séance, le CAC 40 a accéléré ses pertes après l’ouverture en baisse de Wall Street.

En l’absence de nouvelles de sociétés et avec peu d’indicateurs macroéconomiques au menu, le marché a reculé sous l’impulsion d’autres facteurs.

"Vous mettez un peu de pétrole, du dollar et une pincée d’inflation, et vous obtenez une séance comme aujourd’hui", a commenté un vendeur d’actions parisien.

"Le pétrole est déjà en train de repartir, ce n’est pas de très bon augure", a-t-il souligné.

Le baril de pétroleavait dépassé les 135 dollars jeudi avant de se replier aux alentours des 130 dollars. Il a rebondi vendredi, s’échangeant à environ 133 dollars.

Quant au dollar, "il reprend son orientation à la baisse", a ajouté le vendeur d’actions. Après être redescendu aux alentours de 1,53 dollar pour un euro le 8 mai, le billet vert était proche vendredi de 1,58 dollar.

"Il y a toujours des craintes sur l’inflation", a aussi souligné le vendeur d’actions, bien qu’aucun indicateur macroéconomique ne soit venu nourrir ces craintes vendredi.

Dans une séance où aucun élément n’a été, à lui seul, déterminant, le vendeur d’actions a également relevé "des prises de bénéfices sur les +utilities+ (services aux collectivités, ndlr)", qui avaient connu de fortes progressions récemment.

Enfin, à la veille d’un long week-end, les marchés étantfermés lundi aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, "les hedge funds ont tendance à déboucler leurs positions", a-t-il expliqué, ce qui a amplifié le repli.

Renault (-4,11% à 62,49 euros), Peugeot (-2,06% à 40,79 euros) et Michelin (-2,25% à 58,71 euros) sont restés dans une tendancenégative, plombés par l’escalade des cours du pétrole et la hausse du prix des matières premières.

Ubisoft Entertainment (-6,65% à 63,92 euros) a été sanctionné par le retour à la normale des prévisions d’un groupe, habitué à fournir d’agréables surprises au marché.

Suez (-3,08% à 44,38 euros) a reculé après avoir annoncé qu’il cessait toute discussion en vue d’une offre sur British Energy, se concentrant sur sa fusion avec GDF (-3,31% à 40,94 euros).

Veolia Environnement (-2,36% à 45,17 euros) a également fait les frais, au même titre que Suez, des prises de bénéfices sur les valeurs dites "utilities".

Vivendi (+0,46% à 26 euros) a été aidé par une note de Morgan Stanley, estimant que les principaux risques pesant sur les résultats du groupe étaient écartés, et appréciant le caractère plutôt défensif du titre.

Eramet (-7,63% à 600,39 euros) a subi une sévère correction après un parcours boursier fulgurant (+116% en quatre mois).

Atos Origin (+0,26% à 38,64 euros) a encore profité de l’ajournement de son assemblée générale jeudi, les analystes estimant que le revirement inattendu d’un fonds commun de placement des salariés profitait aux actionnaires.

Tous droits réservés © FranceTransactions.Com, 2001-2025