La Bourse de Paris perd 1,58% déprimée par les financières et les transports

La Bourse de Paris a terminé en berne lundi, le CAC cédant 1,58%, déprimé par les valeurs bancaires et les transports

PARIS, 2 juin 2008 (AFP)

lundi 2 juin 2008, par AFP

La Bourse de Paris a terminé en berne lundi, le CAC cédant 1,58%, déprimé par les valeurs bancaires et les transports, l’activité industrielle meilleure que prévue aux Etats-Unis n’ayant pas réussi à retourner la tendance.

Après trois séances consécutives de hausse la semaine dernière, l’indice vedette acédé 79,07 points à 4.935,21 points, dans un volume d’échanges de 4,6 milliards d’euros, passant au-dessous des 5.000 points en début de séance sans réussir à redresser la barre.

Londres a cédé 0,76%, Francfort 1,24% et l’Eurostoxx 50 0,83%.

"La Bourse de Paris a notamment souffert de mauvaises nouvelles imprévues venant du secteur financier", a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien.

La banque Bradford&Bingley, très exposée au crédit immobilier, a lancé lundi un avertissement sur résultats et indiqué que le fonds d’investissement américain TPG allait prendre 23% de son capital, en plus d’une augmentation de capital dont le montant a été ramené à 258 millions de livres. Le titre a chuté de près de 25% à Londres ce lundi.

Du côté macroéconomique, l’activité dans l’industrie américaine s’est légèrement améliorée en mai, alors que le marché pariait sur une nouvelle dégradation, mais "cet indicateur reste mauvais et n’a pas réussi à rassurer les investisseurs", a commenté le vendeur d’actions.

L’activité industrielle aux Etats-Unis (ISM) est revenue à 49,6% contre 48,6% en avril, alors que les analystes tablaient sur 48,5%.

Les autres indicateurs américains n’ont pas rassuré le marché.

Le moral des investisseurs reste en berne,tombant en mai à 15 contre 22 en mars et 95 un an plus tôt, soit son plus bas niveau depuis le début de la guerre en Irak.

Les dépenses de construction ont de nouveau diminué de 0,4% en avril par rapport à mars après un recul de 0,6% le mois précédent.

En zone euro, l’indice des directeurs d’achats (PMI) dans le secteur manufacturier a baissé un peu moins que prévu en mai, pour s’établir à 50,6 points contre 50,7 points en avril.

Société Générale (-1,36% à 65,56 euros), BNP Paribas (-2,01% à 65 euros), Dexia (-2,50% à 14,80 euros), Crédit Agricole (-1,12% à 16,82 euros) et Natixis (-2,76% à 9,51 euros) ont pâti des difficultés de Bradford&Bingley.

Air France-KLM (-3,49%à 16,59 euros) a creusé ses pertes, alors que l’IATA (association internationale du transport aérien) table désormais sur une perte de 2,3 milliards de dollars pour les compagnies aériennes en 2008 en raison du pétrole cher, contre un profit de 4,5 milliards annoncé en avril.

Bouygues (-2,82% à 51,01 euros), Vinci (-3,06% à 46,95 euros) et Eiffage (-3,90% à 53,94 euros), ont souffert "des mauvais chiffres de l’immobilier en France publiés la semaine dernière (...) qui laissent prévoir un ralentissement du secteur", a estimé un analyste d’une société de courtage.

Michelin (-4,89% à 54,69 euros) digère mal la hausse des prix du caoutchouc et du pétrole, selon les analystes de Crédit Suisse, qui ont abaissé leur objectif de cours, à 50 euros, ainsi que leurs prévisions de bénéfice par action pour 2008-2010.

Alstom (-1,33% à 159,88 euros) a "démenti formellement" envisager une alliance stratégique avec le groupe britannique Rolls-Royce, au cas où il ne parviendrait pas à fusionner avec Areva, comme l’affirmaient Les Echos.

TF1 (+1,49% à 12,79 euros) est l’une des rares valeurs à tirer son épingle du jeu, profitantde la perspective d’une seconde coupure publicitaire dans les œuvres de fiction, même si une telle mesure semble, pour le Crédit Mutuel-CIC, "insuffisante pour renverser la tendance de fond au ralentissement de la croissance de la publicité sur les chaînes hertziennes".

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