La Bourse de Paris évoluait en petite hausse mardi matin, le CAC 40 grappillant 0,04% dans un marché tiré par le rebond des valeurs automobiles et l’envol des titres TF1 et M6
PARIS, 3 juin 2008 (AFP)
mardi 3 juin 2008, par AFP
La Bourse de Paris évoluait en petite hausse mardi matin, le CAC 40 grappillant 0,04% dans un marché tiré par le rebond des valeurs automobiles et l’envol des titres TF1 et M6, mais pénalisé par la nouvelle baisse des financières.
A 09H40 (07H40 GMT), l’indice parisien vedette prenait 1,90 point à 4.937,11 points, peinant à trouver une tendance claire après une ouverture en repli.
Londres prenait 0,28%, Francfort cédait 0,41% et l’Eurostoxx 50 0,23%.
Les principales places boursières restent toutes sur une nette baisse, rattrapées par la crainte que la crise du "subprime" ne provoque des dégâts accrus dans le secteur bancaire : Paris, Wall Street et Tokyo ont toutes lâché plus d’1% en clôture.
A l’avertissement sur résultats émis par la petite banque britannique Bradford&Bingley se sont ajoutés les départs de grands patrons de banques américaines, avec l’éviction du PDG de Wachovia et du président du conseil d’administration de Washington Mutual, qui reste cependant PDG.
Mauvaise nouvelle supplémentaire, l’agence de notation Standard and Poor’s a abaissé d’un cran les notes des banques Lehman Brothers, Merrill Lynch et Morgan Stanley, dont les cours boursiers se sont effondrés dans la foulée.
Le PDG de Bank of America, Kenneth Lewis, a cependant estimé que la tendance à la montée des créances douteuses aux Etats-Unis devrait s’inverser avant la finde l’année, défendant l’opportunité du rachat du spécialiste en difficulté des prêts hypothécaires Countrywide Financial.
Sur le front du pétrole, les ministres des Finances de la zone euro ont rejeté l’idée française de plafonner la TVA sur les carburants face à la hausse desprix, mais veulent réfléchir à des actions concertées comme des aides sociales ou la taxation des groupes pétroliers.
En zone euro, les investisseurs attendent à 09H00 GMT la deuxième estimation de la croissance du premier trimestre et les prix à la production industrielle d’avril, avant la publication, aux Etats-Unis, des commandes aux entreprises d’avril à 14H00 GMT.
CARREFOUR (+2,34%à 45,03 euros) prend la tête des valeurs vedettes à la faveur d’une note de la banque néerlandaise ING, dont les analystes ont entamé le suivi du titre avec une recommandation à "acheter", saluant l’exposition du distributeur aux marchés émergents.
AIR FRANCE-KLM (-0,18%à 16,56 euros) et China Southern ont conclu un accord cadre sur la création d’une coentreprise dans le domaine du fret, un projet qui devrait se concrétiser "d’ici la fin de l’année", selon la compagnie franco-néerlandaise.
EADS (stableà 14,55 euros) ne réagit guère à l’annonce, par le président d’Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta, qu’il serait "preneur" d’une version plus grande de l’A380 quand l’avionneur européen Airbus, filiale d’EADS, "décidera de le faire".
BOUYGUES (-0,02%à 50,99 euros) publie après Bourse ses résultats du premier trimestre, attendus en hausse de 40% sur un an pour le bénéfice net, et de 18,5% pour le résultat d’exploitation, selon les analystes interrogés par Thomson Financial News.
M6 METROPOLE TV (+5,93%à 15,89 euros) et TF1 (+4,88% à 13,54 euros) profitent d’une série de propositions de la ministre de la Culture Christine Albanel pour soutenir les chaînes privées, dont l’augmentation de 3 minutes du volume horaire maximal de publicité.
VALEO (+0,67%à 25,46 euros) a annoncé un "renforcement de son rôle dans la direction" du fabricant japonais d’éclairage automobile Ichikoh Industries, dont il détient près de 32% du capital.
AXA (-0,50%à 21,90 euros) se replie après l’annonce par l’assureur américain MetLife qu’il va scinder sa filiale de réassurance Reinsurance Group of America (RGA) du reste du groupe. A l’annonce de l’opération, l’agence Fitch Ratings a indiqué réfléchir à un possible abaissement de la note de RGA, puisque ce dernier ne pourra plus bénéficier de l’appui de Metlife.
IPSOS (+0,25%à 23,59 euros) réagit positivement à l’annonce d’un accord de fusion entre ses concurrents britannique Taylor Nelson Sofres et allemand GfK, via un échange d’actions qui donnera à leurs actionnaires respectifs environ la moitié du capital du nouveau groupe GfK-TNS.