La Bourse de Paris est repartie en hausse mardi, le CAC 40 gagnant 0,98% au lendemain d’une baisse de 1,58%, pour terminer la séance proche des 5.000 points
PARIS, 3 juin 2008 (AFP)
mardi 3 juin 2008, par AFP
La Bourse de Paris est repartie en hausse mardi, le CAC 40 gagnant 0,98% au lendemain d’une baisse de 1,58%, pour terminer la séance proche des 5.000 points autour desquels il tourne depuis fin avril.
L’indice parisien a progressé de 48,50 points à 4.983,71 points, dans un volume de transactions de 4,8 milliards d’euros.
La séance a été celle d’une lente remontée, le plus bas étant atteint à l’ouverture (-0,43%) et le plus haut dans la dernière demi-heure d’échanges (+1,06%).
Londres a avancé de 0,83%, Francfort de 0,15% et l’Eurostoxx 50 de 0,45%.
"C’est certes un pas en avant après un pas en arrière, mais on a vu des statistiques économiques qui n’étaient pas si mauvaises que cela. Alors on se demande où est la récession américaine", a expliqué Frédéric Rozier, de la société de gestion Meeschaert, interrogé par l’AFP.
Les investisseurs ont principalement retenu le deuxième mois consécutif de hausse des commandes industrielles aux Etats-Unis (+1,1% en avril), alors qu’une baisse était attendue.
"Le marché est sur un point d’inflexion où il a des doutes sur les chiffres de la croissance américaine. Entre les économistes les plus pessimistes et les plus optimistes, il y a deux points de différence, ce qui est énorme", a poursuivi M. Rozier.
Cette incertitude, qui devrait aboutir à une forte volatilité, aboutit à une montée tendancielle des indices "qui se fait dans le calme, même si tout le monde n’est pas forcément prêt à revenir vers les actions", selon le gérant.
Les inquiétudes entourant le secteur financier, qui avaient fortement contribué à la baisse de lundi, ont eu moins d’impact mardi.
"Les nouvelles venues des banques n’étaient pas bonnes aujourd’hui (mardi) non plus. Mais par rapport à ce qui se passait il y a quelques mois, il n’y a pas de quoi paniquer, et les valeurs financières ne pèsent plus autant", a indiqué M. Rozier.
BNP Paribas (-0,98% à 64,37 euros) a été la principale victime de l’annonce par le Wall Street Journal d’une prochaine levée de fonds par la banque d’affaires américaine Lehman Brothers, plus que Société Générale (-0,40% à 65,20 euros) et Crédit Agricole (+0,30% à 16,87 euros).
Axa (-1,18% à 21,75 euros) a souffert de l’annonce par l’assureur américain MetLife d’une prochaine scission de sa filiale de réassurance Reinsurance Group of America (RGA) du reste du groupe, ce qui affaiblira RGA selon l’agence Fitch Ratings.
EADS (+3,30% à 15,03 euros) a bénéficié des propos du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke, qui s’est inquiété mardi de la baisse du dollar. L’euro fort est le principal handicap du groupe.
Vallourec (+2,01% à 204,01 euros), CGG Veritas (+3,21% à 36,06 euros) et dans une moindre mesure Technip (+0,31% à 61,14 euros) ont illustré la bonne santé des entreprises parapétrolières, qui sont "clairement les grandes gagnantes de la hausse du prix du pétrole", selon Frédéric Rozier.
Hermès International(-7,58% à 99,30 euros) a reculé après les commentaires du président du conseil de gérance du groupe de luxe démentant une possible cession d’actions par une des familles qui le contrôlent, mettant temporairement fin à la spéculation.
M6 Métropole TV (+6,27% à 15,94 euros), Canal+ (+4,03% à 6,38 euros) et TF1 (+3,49% à 13,35 euros) ont bénéficié de la proposition de la ministre de la Culture Christine Albanel d’augmenter de 3 minutes le volume horaire maximal de publicité sur les chaînes privées.