Bourse de Paris : plus bas depuis avril (-2,27%) après de mauvaises nouvelles
La Bourse de Paris a terminé en forte baisse vendredi, le CAC 40 reculant de 2,27% pour tomber à son plus bas niveau depuis la mi-avril, dans un marché marqué par une série de mauvaises nouvelles...
PARIS, 6 juin 2008 (AFP)
vendredi 6 juin 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé en forte baisse vendredi, le CAC 40 reculant de 2,27% pour tomber à son plus bas niveau depuis la mi-avril, dans un marché marqué par une série de mauvaises nouvelles dont la hausse de l’euro et du pétrole.
L’indice parisien a abandonné 111,74 points à 4.795,32 points, dans un volume de transactions de 6,7 milliards d’euros. La totalité des valeurs composant le CAC 40 a fini en baisse, et le recul en pourcentage a été le plus fort depuis le 17 mars.
Londres a lâché 1,48%, Francfort 1,49% et l’Eurostoxx 50 2,33%.
La séance a vu le retour spectaculaire de la volatilité des marchés de crise de janvier ou mars. Le CAC 40 avait en effet passé toute la matinée en hausse, gagnant jusqu’à 1,26%, avant de partir en baisse en début d’après-midi.
"En ce moment les marchés européens sont très moutonniers par rapport aux marchés américains. Dans la matinée on ne faisait qu’essayer de rattraper la hausse de Wall Street la veille, et dans l’après-midi on a suivi sa tendance à la baisse", a expliqué un vendeur d’actions parisien, interrogé par l’AFP.
La première des mauvaises nouvelles a été la dégradation du marché du travail américain, avec bond inattendu du chômage à 5,5% de la population active, contre 5% en avril.
Ont suivi la hausse de l’euro, due aux intentions de la Banque centrale européenne de remonter ses taux d’intérêt, et celle du pétrole, le baril de brut se retrouvant proche de son record.
"L’effet du discours de Jean-Claude Trichet (président de la BCE, ndlr) sur les indices boursiers avait finalement été limité hier (-0,16% pour le CAC 40 jeudi, ndlr). On le ressent de manière décalée puisqu’il a provoqué cette baisse du dollar et son corollaire, l’envolée du pétrole", a considéré le vendeur d’actions.
Selon lui, "on a aussi des valeurs financières qui ne sont toujours pas dans une grande forme, faute de visibilité sur le marché du crédit", après l’abaissement des notes de la dette de deux rehausseurs de crédit américains.
Total (-1,03% à 53,62 euros) a fini en baisse après une bonne partie de la séance en hausse, les investisseurs saluant d’un côté la signature d’un accord d’exploration et de développement d’un gisement pétrolier et gazier offshore en Azerbaïdjan, mais s’inquiétant des lourds investissements qu’entraîne une hausse du prix du pétrole pour satisfaire la demande.
BNP Paribas (-3,94% à 60,62 euros), Crédit Agricole (-2,05% à 13,96 euros) et Société Générale (-3,54% à 60,50 euros) ont souffert d’un environnement défavorable, avec entre autres des informations de presse selon lesquelles l’américaine Lehman Brothers pourrait avancer la date de publication de ses résultats trimestriels et annoncer à cette occasion une levée de fonds.
Saint-Gobain (-3,54% à 49,05 euros) et son premier actionnaire Wendel Investissement (-4,94% à 86,33 euros)n’ont pas profité de leur accord, approuvé jeudi par l’assemblée générale de Saint-Gobain, permettant à la société d’investissement d’entrer au conseil d’administration.
Renault (-5,55% à 61,26 euros), Peugeot (-2,53% à 38,09 euros), Michelin (-3,94% à 52,35 euros) et Air France-KLM (-5,97% à 16,37 euros) sont de nouveau pénalisés par le cours du baril.
A l’inverse, les parapétrolières Vallourec (-0,23% à 208 euros, plus faible baisse du CAC 40), Schlumberger (+1,84% à 66,34 euros), Technip (+1,62% à 60,25 euros) et CGG Veritas (+0,71% à 33,97 euros) sont une fois de plus les gagnants du pétrole cher.