La Bourse de Paris se replie (-0,53%), les bancaires repartent en baisse

La Bourse de Paris cédait du terrain mercredi matin, le CAC 40 se repliant de 0,53% dans le sillage de Wall Street, pénalisé par de nouvelles inquiétudes sur les valeurs financières

PARIS, 18 juin 2008 (AFP)

mercredi 18 juin 2008, par AFP

La Bourse de Paris cédait du terrain mercredi matin, le CAC 40 se repliant de 0,53% dans le sillage de Wall Street, pénalisé par de nouvelles inquiétudes sur les valeurs financières et des indicateurs américains toujours difficiles à interpréter.

A 09H55 (7H55 GMT), l’indice vedette perdait 24,92 points à 4.661,41 points, au lendemain d’un rebond de 0,61%.

Londres abandonnait 0,74%, Francfort 0,20% et l’Eurostoxx 50 0,49%.

La place parisienne, soutenue la veille par les résultats supérieurs aux attentes de Goldman Sachs, souffrait de la réaction négative de la Bourse deNew York à une étude, publiée par la même Goldman Sachs, et consacrée au secteur financier.

Les analystes de la banque ont estimé que la crise du crédit n’atteindrait pas ses sommets avant 2009 et pourrait obliger les établissements financiers américains à lever 65 milliards de dollars supplémentaires ces prochains mois, en plus des 120 milliards déjà récoltés.

Par ailleurs, selon le courtier Aurel, les nombreux indicateurs publiés mardi aux Etats-Unis "ont laissé les investisseurs perplexes", en appuyant le scénario "d’une dégradation supplémentaire dela conjoncture", paradoxalement source d’une bonne nouvelle, le possible "reflux de l’inflation".

"Dans ce contexte toujours empreint d’une grande incertitude et en l’absence de statistiques économiques significatives, les investisseurs devraient réagir à la publication des résultats de Morgan Stanley, notamment aux +guidances+ (prévisions à court terme, NDLR) que donnera le management", ont poursuivi les analystes d’Aurel.

Selon eux, les "variations hebdomadaires des stocks de pétrole et de produits pétroliers aux Etats-Unis", annoncées à 14H30 GMT, devraient également orienter les indices.

Les cours du baril de pétrole brut, principal animateur des marchés actions depuis plusieurs semaines, refluaient mercredi dans les échanges électroniques en Asie, dans l’attente d’une hausse imminente de la production de l’Arabie saoudite.

TOTAL (-0,95%à 51,95 euros), VALLOUREC (-0,24% à 201,70 euros) et TECHNIP (-1,68% à 57,50 euros) se replient à l’unisson des cours du baril de brut, qui évoluaient sous les 134 dollars dans les échanges matinaux en Asie.

BNP PARIBAS (-1,42%à 62,67 euros), CREDIT AGRICOLE (-1,08% à 13,70 euros), DEXIA (-2,31% à 13,54 euros) et SOCIETE GENERALE (-1,50% à 59,10 euros), en forte hausse mardi, corrigent dans le sillage des valeurs bancaires américaines, après l’étude pessimiste de Goldman Sachs.

SANOFI-AVENTIS (-0,21%à 41,95 euros) recule moins que le marché après l’annonce de sa contre-offre destinée à racheter la totalité du laboratoire Zentiva, valorisé à 1,65 milliard d’euros, une acquisition "stratégiquement pertinente" pour Raymond James.

AIR FRANCE-KLM (-1,33%à 16,30 euros) baisse, alors que l’association américaine du transport aérien a demandé mardi l’aide de Washington pour mettre en place une législation aidant le secteur à supporter l’impact des prix record du pétrole sur leur facture en carburant.

L’OREAL (-0,05%à 73,43 euros) reste proche de l’équilibre, soutenu par le feu vert donné par les services européens de la concurrence au rachat du groupe français de parfums et cosmétiques Yves Saint Laurent Beauté.

ACCOR (-2,52%à 46,12 euros) baisse nettement, pénalisé par l’abaissement de "neutre" à "vendre" de la recommandation de la banque néerlandaise ABN Amro.

BIOMERIEUX (+0,11%à 72,08 euros) a racheté la société suédoise AB Biodisk, connue pour ses tests de résistance en microbiologie, sa quatrième acquisition depuis le début de l’année. Le groupe ne précise pas le montant du rachat de la société, dont le chiffre d’affaires 2007 s’est monté à 13 millions d’euros.

AEROPORTS DE PARIS (+0,06%à 65,24 euros) évolue de justesse en territoire positif, aidé par le relèvement de "conserver" à "acheter" de la recommandation de la banque américaine Citigroup, avec un objectif de cours de 82 euros.

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